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Les professeurs de cégep intensifient leurs moyens de pression

Les professeurs de cégep intensifient leurs moyens de pression

Des piquets de grève symboliques ont été érigés jeudi devant les cégeps du Québec par les professeurs affiliés à la Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ).

Ces piquets de grève érigés pendant quelques heures font partie des moyens de pression déployés par les professeurs qui réclament « la pleine reconnaissance de leur emploi dans le cadre des travaux des relativités salariales », précise un communiqué de la FNEEQ.

Les professeurs syndiqués à la FNEEQ, qui représente 85 % des professeurs de cégep, ont aussi suspendu pour la journée tout le travail hors classe qui ne touche pas les étudiants.

Les piquets de grève, érigés tôt jeudi matin, ont aussi été levés à temps pour permettre aux étudiants d'assister à leurs cours, a tenu à préciser le porte-parole syndical Renaud Poirier St-Pierre.

À l'exception de quelques établissements, des événements du genre ont eu lieu dans l'ensemble des cégeps de la province jeudi matin, ajoute M. Poirier St-Pierre.

Ces moyens de pression des syndiqués ne concernent pas que les questions salariales, précise quant à elle la présidente de la FNEEQ, Caroline Senneville.

Évaluation des tâches et des salaires

« C'est la première fois que notre profession est évaluée, il est normal que nous souhaitions que cette évaluation reflète les réalités d'un professeur au collégial. Nous continuerons la mobilisation aussi longtemps qu'il le faudra pour que le Conseil du Trésor reconnaisse l'ensemble de nos tâches et notre appartenance à l'enseignement supérieur », déclare Mme Senneville, dans un communiqué.

En dépit de l'assurance donnée aux enseignants que leur salaire ne sera pas touché par cette évaluation par le président du Conseil du Trésor, Stéphane Bédard, la FNEEQ affirme constater un recul dans la grille salariale des syndiqués.

« Nous prenons note des récentes déclarations publiques de M. Bédard, mais nous aimerions que celles-ci se rendent aux oreilles de ses négociateurs. Pour l'instant, nous perdons un rangement dans la structure salariale du gouvernement et la reconnaissance de nos diplômes est menacée », déplore Caroline Senneville.

Cette levée de boucliers dans le domaine de l'enseignement collégial survient alors que Québec évalue les catégories d'emploi mixte dans les secteurs publics et parapublics pour les situer dans la structure salariale du secteur public.

« Le principal litige entre le Conseil du Trésor et la partie syndicale porte notamment sur l'absence de reconnaissance du travail collectif, comme le choix de l'ensemble des disciplines qui feront partie des programmes d'étude, la gradation des apprentissages, les contenus des cours ainsi que ceux des laboratoires et des stages », peut-on lire dans le communiqué de la FNEEQ qui représente plus de 33 000 syndiqués dans les cégeps et universités du Québec.

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