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Un projet de loi sur l'assurance autonomie d'ici Noël, malgré des critiques

Un projet de loi sur l'assurance autonomie d'ici Noël, malgré des critiques

« Bureaucratique, inéquitable, hasardeux, mal ciblée » : le père de l'assurance maladie du Québec, Claude Castonguay, a tiré à boulets rouges sur le projet d'assurance autonomie du gouvernement péquiste, en commission parlementaire, dont les travaux se sont conclus mercredi. Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, garde le cap avec l'intention de déposer un projet de loi d'ici Noël.

« Je suis convaincu que M. Castonguay, lorsqu'il a mis sur la table son projet d'assurance maladie dans les années 1970, a reçu les mêmes qualificatifs d'autres personnes », a réagi le ministre Hébert.

Pour M. Castonguay, le système actuel est parfaitement en mesure d'assumer ses responsabilités en matière de soins à domicile, à condition que le financement et l'organisation du travail soient adaptés à la situation.

Ce n'est pas l'avis du Dr Hébert. « C'est beau dire qu'on va ajouter des ressources, mais ça ne fonctionne pas, parce qu'il faut changer le mode de financement des services de soutien à l'autonomie et remettre les personnes âgées et handicapées au cur de décisions. On leur redonne le choix de recevoir le service là ou ils ont choisi de vivre et de choisir la personne qui va leur donner », explique-t-il.

« Pas un bar ouvert », dit M. Hébert

Pour ce qui est des craintes soulevées par Claude Castonguay et d'autres intervenants en commission sur une éventuelle explosion des coûts, le ministre précise que ce ne sera « pas un bar ouvert ».

Le Parti québécois s'est engagé à injecter 500 millions de dollars d'ici 2017 pour déployer son programme.

« C'est sûr qu'on ne couvrira pas 100 % des besoins. Mais, en ce moment, on en couvre environ 15 %. Les 500 millions nous permettront de couvrir entre 30 % et 40 % », croit-il.

De plus, les allocations seront ajustées en fonction des besoins et des revenus de chaque bénéficiaire, pour que les plus nantis aient accès aux soins à domicile.

M. Hébert estime que cette façon de faire permettra d'éviter que certaines personnes se retrouvent, faute de soins à domicile adéquats, dans des Centres d'hébergement et de soins de santé de longue durée (CHSLD). Les lits y sont plus dispendieux que des soins à la maison.

Selon les estimations du ministre, il coûtera 12,8 milliards de dollars par année d'ici 2027 si rien ne change, contre 11,3 milliards avec la mise en place de l'assurance autonomie.

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