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Dix soldats égyptiens tués dans un attentat

Dix soldats égyptiens tués dans un attentat

Dix soldats égyptiens ont été tués par l'explosion d'une voiture piégée dans le nord du Sinaï, mercredi, au cours d'une des attaques les plus meurtrières menées dans la péninsule depuis la destitution du président Mohamed Morsi par l'armée le 3 juillet dernier.

L'explosion s'est produite sur une route près de la ville côtière d'El Arich au passage d'un convoi militaire qui se rendait au poste de Rafah, frontalier de la bande de Gaza, précisent des responsables des services de sécurité et les médias locaux. Une source militaire a indiqué que l'engin explosif avait été activé à distance. On dénombre aussi 35 blessés.

La responsabilité de cet attentat n'a pas été revendiquée, mais les activistes islamistes liés à Al-Qaïda ont multiplié les opérations sanglantes dans la péninsule en représailles à l'offensive de l'armée pour reprendre le contrôle de ce territoire. « Le sang précieux de nos fils ne fait qu'accroître notre détermination à purifier l'Égypte et à protéger son peuple de la violence et du terrorisme vengeur », a déclaré un porte-parole de l'armée dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Les violences se sont accentuées dans le Sinaï depuis l'éviction du président Mohamed Morsi début juillet par l'armée après de grandes manifestations de rue, et une centaine de membres des forces de sécurité ont été tués dans la région depuis cette date.

Des insurgés avaient tué 24 policiers au mois d'août dans une embuscade dans le nord du Sinaï quelques jours après l'intervention des forces armées pour déloger les partisans du chef de l'État issu des Frères musulmans qui observaient un rassemblement depuis plusieurs semaines au Caire.

Détérioration de la situation sécuritaire

Cette semaine, des hommes armés ont abattu un haut responsable des services de sécurité devant chez lui dans la capitale égyptienne. La responsabilité de cette exécution a été revendiquée par le groupe Ansar Baït al Makdis dans un communiqué publié sur un site d'activistes islamistes.

Le groupe avait également fomenté l'attentat-suicide manqué contre le ministre de l'Intérieur en septembre. Quatre personnes ont, par ailleurs, été blessées mercredi par une grenade lancée sur un point de contrôle au Caire, rapporte la télévision nationale.

Cette accentuation de la violence pose la question de la capacité de l'Égypte à assurer la sécurité de son territoire tout en progressant sur la voie d'une transition démocratique.

La question sécuritaire se pose avec d'autant plus d'acuité que le trafic d'armes en provenance de la Libye s'est accru depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Face à cette situation, l'armée égyptienne a choisi d'employer les grands moyens, mobilisant hélicoptères, chars et armes lourdes contre les insurgés islamistes. « Ils combattent l'insurrection avec des moyens très puissants », note Anna Boyd, spécialiste du Proche-Orient et de l'Afrique chez IHS Jane's, un groupe de réflexion spécialisé dans la défense et le renseignement.

Reuters

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