Une cinquantaine d'usines ont fermé dans l'Est du Québec depuis la crise de l'industrie forestière.
Au Québec, un total de 252 usines ont été affectées par une fermeture définitive ou une réduction permanente de postes depuis 2005, selon les données du ministère des Ressources naturelles. Ces données incluent les scieries comme les usines de pâtes et papiers, ainsi que celles de deuxième et de troisième transformation.
Rationalisation des activités forestières
La vente de l'usine la Martre en Gaspésie, qui passe aux mains du groupe GDS, laisse d'ailleurs entrevoir une concentration de la ressource aux mains de quelques industriels. Le Groupe GDS met ainsi la main sur le contrat d'approvisionnement forestier de 40 000 mètres cubes de bois qui était rattaché à l'ancienne usine de Cédrico. Il vient du même coup décourager la concurrence, comme celle du Groupe Lebel de Rivière-du-Loup, qui devait relancer un projet de scierie à Cap-Chat.
Certains élus ne craignent pas cette concentration de la ressource forestière.
Pour le titulaire de la chaire de recherche sur la Forêt habitée de l'UQAR, Luc Sirois, le processus de rationalisation et de concentration est pratiquement irréversible. « La résultante est qu'à un moment donné, on s'est ramassé avec une surcapacité industrielle et la rationalisation à laquelle on assiste maintenant, c'est un retour des choses », fait-il valoir.
Emplois en baisse
Le nombre d'emplois dans l'industrie a littéralement fondu au Québec depuis la crise forestière. Au Québec, l'industrie forestière comptait plus de 100 000 emplois en 2005, alors que ce nombre n'est plus que de 65 000 emplois aujourd'hui, selon le Conseil de l'industrie forestière du Québec.
Voici le nombre de scieries qui sont toujours en exploitation dans l'Est du Québec: