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La GRC arrête 15 individus à Montréal pour du marketing frauduleux

La GRC arrête 15 individus à Montréal pour du marketing frauduleux
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MONTRÉAL - Quinze personnes travaillant dans un présumé centre d'appels du centre-ville de Montréal ont été arrêtées par la GRC, mardi matin, en lien avec une enquête sur des activités de marketing de masse frauduleux qui auraient fait des milliers de victimes au Canada et aux États-Unis.

Selon l'enquête effectuée conjointement avec les autorités américaines, la fraude serait évaluée à plus de 20 millions $.

«(À notre) connaissance, le réseau est complètement démantelé», a indiqué mardi le sergent David Pham du Service des délits commerciaux de la GRC.

La GRC a amorcé en 2011 une enquête ciblant un individu faisant l'objet de plusieurs plaintes pour des activités frauduleuses. L'enquête tend à démontrer que les fonds obtenus illégalement des victimes seraient encaissés par le suspect à travers une entreprise offrant des services de transferts d'argent et de communication.

Les victimes étaient flouées par différentes arnaques et faisaient parvenir les fonds à l'aide de comptoirs de transferts d'argent de type Money Gram ou Western Union.

«Ce sont des gens qui vont prendre une autre identité, ou ils vont faire croire qu'ils sont dans un besoin urgent, emprisonnés dans un autre pays ou ailleurs à l'étranger ou qui ont un besoin urgent d'argent pour des soins médicaux et qui vont demander à des personnes qui sont plus vulnérables d'envoyer de l'argent», a expliqué le sergent Pham.

Parallèlement, une enquête menée aux États-Unis par la Federal Trade Commission et le département de la Sécurité intérieure ciblait un groupe s'adonnant à un stratagème de fausse facturation liée au bottin des Pages jaunes. Les données de cette enquête ont permis d'établir des liens directs avec l'entreprise de l'individu ciblé par la GRC.

«Il faut comprendre qu'il y a des victimes autant au Canada qu'aux États-Unis, donc il y a des plaintes qui originent des États-Unis et d'autres qui originent du Canada. Dépendamment de qui a encaissé les chèques, de quelle compagnie a encaissé les chèques, il y a des liens qui (ont été) faits», a indiqué M. Pham.

L'enquête des autorités américaines démontre que depuis 2011, plus de 5000 entreprises, écoles et regroupements religieux aux États-Unis ont été floués pour des sommes évaluées à près de 12 millions $ US. Les fraudeurs avaient de fausses compagnies de Pages jaunes qui appelaient leurs victimes — principalement des entreprises — et leur vendaient de la publicité dans des Pages jaunes qui ne paraissaient jamais.

M. Pham ignore si les victimes pourront revoir leur argent. «Dépendamment de ce qui sera saisi, c'est clair qu'il risque d'y avoir un processus. En réalité, c'est tout le temps le but de pouvoir rembourser les gens, généralement des personnes qui sont très vulnérables. Ça fait partie du processus, du "partnership" qu'on a avec les agences américaines», a-t-il expliqué.

«Il faut être prudent lorsqu'on donne de l'argent à des étrangers, peu importe le prétexte, a-t-il ajouté. C'est clair que c'est un crime qui fonctionne très, très bien, justement parce qu'on cible des gens qui sont vulnérables.»

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