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Double attentat contre l'ambassade de l'Iran à Beyrouth

Double attentat contre l'ambassade de l'Iran à Beyrouth

Un double attentat visant l'ambassade d'Iran à Beyrouth, au Liban, a fait 23 morts et 146 blessés, mardi. Un groupe djihadiste lié à Al-Qaïda a revendiqué les attentats-suicides qui ont frappé le quartier résidentiel de Bir-Hassan, au sud de la capitale.

Le quartier à majorité chiite constitue également un bastion du Hezbollah.

Le poste du gardien de l'ambassade d'Iran a été soufflé par l'explosion, tout comme les façades d'au moins quatre immeubles en face de l'ambassade. Des dizaines de motos et de voitures ont été calcinées par les explosions. « J'ai entendu la première explosion, puis une seconde beaucoup plus forte », a déclaré Ali, un résident du quartier qui se rendait au travail. « J'ai eu peur et j'ai commencé à courir. »

« Les deux explosions se sont produites à 9 h 40, de manière presque concomitante », a déclaré l'armée libanaise par voie de communiqué. « La première est due à un kamikaze qui conduisait une moto, la deuxième est due à un autre kamikaze, conduisant un 4X4. »

Le double attentat est le premier à viser l'Iran - qui soutient le régime syrien du président Bachar Al-Assad - depuis le début de la guerre civile en Syrie. L'Iran a dépêché des experts militaires en Syrie en plus d'encourager les membres du Hezbollah libanais et des miliciens chiites irakiennes à prendre part aux combats aux côtés des troupes du gouvernement syrien.

Les brigades Abdullah Azzam ont revendiqué le double attentat, via le compte Twitter du guide spirituel de l'organisation. Un responsable djihadiste a prévenu que les attentats se poursuivraient au Liban tant que le Hezbollah continuerait de combattre en Syrie.

L'attentat a été fermement condamné par la Syrie, qui accuse sans les nommer les pays du Golfe hostiles à Damas d'en être les instigateurs. L'un des pays ciblés par la Syrie est l'Arabie saoudite, qui décrie l'implication de l'Iran et du Hezbollah dans le conflit syrien.

Au Liban, le chef de la coalition anti-Hezbollah, l'ancien premier ministre sunnite Saad Hariri, a également condamné l'attentat. « Il faut préserver le Liban des flammes qui l'entourent et éviter aux Libanais les retombées de l'implication militaire [du Hezbollah] dans la tragédie syrienne », a déclaré M. Hariri.

L'Iran, quant à lui, a accusé Israël d'être responsable de l'attentat de Beyrouth, évoquant un « crime inhumain et haineux des sionistes et de leurs mercenaires ».

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