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Tirs au journal «Libération»: des policiers déployés devant les grands médias parisiens

Tirs au journal «Libération»: des policiers déployés devant les grands médias parisiens
Adrien Oster/Le HuffPost

Des coups de feu ont été tirés au siège du journal Libération, à Paris, ce lundi 18 novembre. Un homme est entré lundi vers 10h15 dans le hall, armé d'un fusil à pompe, et a ouvert le feu, blessant grièvement un assistant photographe du quotidien avant de prendre la fuite, a-t-on appris auprès du journal et de source policière.

Contactée par Le HuffPost, une salariée de Libération a confirmé ces informations: "Un homme est entré dans le bâtiment, a tiré puis s'est enfui en courant. Il a touché l'assistant d'un photographe qui était là pour faire une séance photo pour Next (l'hebdomadaire de Libération)". La victime, âgée de 27 ans, a été atteinte au thorax et son pronostic vital est engagé.

Selon nos sources, les employés de Libération n'ont pas le droit de descendre dans le hall de l'immeuble. Outre les agents d'accueil à l'entrée, le quotidien ne dispose pas de dispositif de sécurité. Fabrice Tassel, rédacteur en chef adjoint à Libération, a tweeté que le tireur n'aurait pas été interpellé. La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne a été saisie de l'affaire.

"Il s'est passé une scène de guerre"

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, est arrivé sur place peu après l'incident. Il a déploré une "scène de guerre" et expliqué que "tous les moyens ont été mis à disposition notamment en termes de vidéo dans les transports en commun". Une source policière précise "qu'un travail de recoupement classique et de vérifications va être entamé sur la base des témoignages et des bandes vidéo".

La police technique et scientifique procède à des analyses sur la scène du crime. «Tant qu'on n'aura pas mis la main sur cet individu, c'est inquiétant», ajoute Manuel Valls, qui appelle à rester prudent sur les comparaisons avec l'irruption d'un homme armé à BFM vendredi. «Même s'il y a des points communs», précise-t-il.

François Hollande a demandé à Manuel Valls de "mobiliser tous les moyens" pour arrêter le ou les auteurs. "Le président de la République a appris avec émotion l'attaque à main armée perpétrée au siège du journal Libération", précise le communiqué de l'Elysée, rappelant que "cette agression fait suite à une tentative commise vendredi dernier dans les locaux de BFMTV".

"Le journal est traumatisé", a déclaré pour sa part Nicolas Demorand, directeur de la rédaction de Libération. Selon lui, la fusillade "doit alerter l'ensemble des citoyens. C'est s'attaquer à un rouage essentiel de la démocratie".

Les rédactions parisiennes sous protection policière

Vendredi matin, un homme armé avait fait irruption dans le hall de BFMTV à Paris, menaçant des journalistes avant de fuir. S'il est impossible pour l'heure d'établir un lien éventuel entre les deux événements. des policiers ont en tout cas été dépêchés au pied des immeubles de plusieurs médias parisiens comme 20 minutes, Le Monde ou Europe 1.

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