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« Ils m'ont jeté en pâture. Je les hais » - Armstrong

« Ils m'ont jeté en pâture. Je les hais » - Armstrong

Lance Armstrong a rappelé que Hein Verbruggen, ancien président de l'Union cycliste internationale, l'a couvert lors du Tour de Frane de 1999.

Le président de l'UCI de l'époque a permis la signature d'un certificat médical antidaté, selon le Texan. Dans un entretien au journal anglais The Daly Mail, l'ancien cycliste est revenu sur son premier Tour de France en 1999.

« Je me souviens qu'il y a eu un problème, a raconté le Texan de 42 ans. Je ne sais plus si c'était un contrôle positif (aux corticoïdes) mais en tout cas, des traces avaient été trouvées. Techniquement parlant, je ne sais plus si la ligne avait été franchie. Je ne me rappelle plus exactement qui était présent à ce moment-là, mais Hein a simplement dit: "c'est un gros problème pour moi, un coup de poing pour notre sport un an après l'affaire Festina, alors il faut que l'on trouve quelque chose". Alors on a antidaté l'ordonnance », a détaillé Armstrong lors d'une entrevue pour le journal anglais.

Le journal britannique The Daily Mail voulait réunir Armstrong et son ancienne massothérapeute Emma O'Reilly qui l'avait accusé de dopage bien avant qu'il soit condamné fin 2012 par l'USADA puis par l'UCI.

« N'imaginez pas que je vais protéger les gens après la façon dont ils m'ont traité. C'est ridicule, a réagi Armstrong. Je n'ai aucune loyauté envers eux. Lors des auditions appropriées, je dirai aux gens ce qu'ils veulent savoir. Je ne vais pas mentir pour en protéger d'autres. Je les hais. Ils m'ont jeté en pâture, j'en ai fini avec eux », a-t-il lancé.

Attaqué par l'Américain lors de ses aveux, Hein Verbruggen (président de l'UCI de 1991 à 2005) avait nié avoir couvert le Texan.

Durant le Tour de France de 1999, Armstrong avait fait état d'une ordonnance autorisant l'emploi d'une pommade à base de corticoïdes. Le certificat médical, antidaté, avait été accepté par l'UCI.

Dans ce Tour, succédant à l'édition 1998 marquée par le scandale Festina, le coureur avait été contrôlé le 4 juillet à l'arrivée de la première étape. Il avait justifié la présence d'un glucocorticoïde par l'utilisation d'une pommade (Cemalyt) pour soigner une rougeur au périnée. Mais, selon son ancienne massothérapeute, il aurait reçu une injection de corticoïdes deux à trois semaines auparavant.

Brian Cookson, président de l'UCI depuis septembre dernier, s'est déclaré favorable à la mise en place d'une commission indépendante chargée de faire la lumière sur le rôle de la fédération internationale, notamment dans l'affaire Armstrong. Cette commission pourrait voir le jour dans les prochaines semaines.

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