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Philippe Couillard songe à revoir le mandat de la DPJ

Philippe Couillard songe à revoir le mandat de la DPJ
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Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, songe à revoir le mandat de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pour lutter contre l'intégrisme religieux.

En entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir, le chef du PLQ précise la façon dont il entend combattre l'intégrisme et l'extrémisme qui, contrairement aux signes religieux, constituent le véritable enjeu auquel le Québec fait face, selon lui.

« Je vous donne un exemple parmi d'autres. Est-ce que le mandat de la DPJ devrait être spécifiquement adapté pour aller intervenir dans les familles, pour dépister les situations comme il a été tragiquement montré dans le cas de la famille Shafia ? » -- Philippe Couillard

Le chef libéral ajoute qu'il souhaite s'attaquer aux mariages forcés, à la radicalisation des lieux de culte et aux discours dégradants envers les femmes par des mesures législatives et non législatives, comme la création de liens plus forts entre la société et les jeunes qui fréquentent ces lieux.

Il précise ainsi le mandat du comité présidé par le député Gilles Ouimet chargé d'élaborer un projet de loi en ce sens.

Le procès de la famille Shafia a été largement médiatisé en 2011 et 2012.

Le père, Mohammad Shafia, sa seconde épouse, Tooba Yahya, et leur fils Hamed Mohammad Shafia purgent une peine d'emprisonnement pour le meurtre prémédité de quatre membres de la famille de sexe féminin. Il s'agissait des trois filles du couple âgées de 13 à 19 ans et de la première épouse de M. Shafia qui avait 52 ans.

Elles avaient été retrouvées mortes noyées dans les eaux du canal Rideau. La voiture familiale avait été retrouvée dans l'écluse de Kingston Mills en juin 2009. Lors du procès, la Couronne avait soutenu qu'il s'agissait d'un crime d'honneur, alors que les accusés plaidaient l'accident.

Ils ont fait appel du verdict.

Fatima Houda-Pepin toujours silencieuse

Cette déclaration survient après la sortie de la députée libérale Fatima Houda-Pepin qui s'oppose au port du tchador à l'Assemblée nationale, un vêtement qu'elle juge oppressant. Elle a manifesté son désaccord avec des propos tenus par son collègue Marc Tanguay dans une lettre envoyée aux médias où elle remet le Parti libéral en question.

Vendredi, Philippe Couillard a qualifié sa position de « geste de rupture », mais a tout de même demandé à sa députée dissidente de se rallier au caucus libéral. Il a ajouté qu'il n'accepterait pas la candidature d'une femme qui porte le tchador au sein de son parti, une candidature qu'il juge impossible. Il a également invité Fatima Houda-Pepin à intégrer le comité du député Gilles Ouimet.

En entrevue aux Coulisses du pouvoir, il laisse toutefois entendre que la députée aurait voulu faire cavalier seul pour élaborer la position du Parti libéral du Québec sur la question du port de signes religieux.

« Je comprends que Mme Houda-Pepin a une compétence et une expertise spécifiques dans ce dossier-là, mais c'est un peu comme si je disais : ''je suis neurochirurgien, donc il n'y a que moi qui va travailler sur la position de notre parti sur les soins de fin de vie''. Il faut travailler en équipe et justement avec des gens qui sont moins familiers avec cette question-là qui deviennent des tests d'opinion publique. C'est comme ça qu'on fait fonctionner un caucus politique. »

Fatima Houda-Pepin garde le silence depuis vendredi matin.

L'entrevue complète de Philippe Couillard sera diffusée aux Coulisses du pouvoir dimanche à 11h sur les ondes d'Ici Radio-Canada Télé.

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