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L'aide aux Philippines doit être accélérée, selon l'ONU

L'aide aux Philippines doit être accélérée, selon l'ONU

La chef des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a reconnu jeudi que l'aide aux survivants du typhon Haiyan qui a ravagé les Philippines était trop lente.

« J'espère que dans les 48 heures, cela changera de façon significative », a-t-elle déclaré à Manille, au lendemain d'une visite à Tacloban, reconnaissant que l'aide n'avait pas atteint des zones où « les gens ont désespérément besoin d'aide ».

Voilà maintenant six jours que le typhon Haiyan, de catégorie 5, a touché terre dans cette région des Philippines avec des vents atteignant 380 km/h et dévastant tout sur son passage. Ceux qui ont eu la chance de survivre ont rapidement déchanté. Plusieurs ont perdu tout espoir et ne pensent plus qu'à une chose : quitter cet enfer.

Épuisés, traumatisés et affamés, les habitants de la région sont nombreux à supplier jour après jour les représentants de l'État de les laisser embarquer dans un des avions militaires qui apportent de l'aide humanitaire aux populations sinistrées.

« J'ai le sentiment que nous avons abandonné les gens, parce que nous n'avons pas été capables d'arriver plus rapidement, mais en même temps (...) j'ai pu voir hier que nos opérations prennent de l'ampleur », a déclaré Valérie Amos, jeudi.

S'il est encore difficile de constater sur le terrain l'apport de la communauté internationale, les annonces d'aide se multiplient à travers le monde.

Vivement critiquée pour le faible montant qu'elle avait au départ versé aux Philippines, la Chine a annoncé jeudi qu'elle allait fortement accroître son aide aux victimes, passant de 100 000 à 1,6 million de dollars américains. L'Australie a également fait savoir aujourd'hui que son aide allait passer de 20 à 30 millions de dollars australiens (28 millions de dollars américains).

Les États-Unis ont quant à eux fait savoir que le porte-avions George-Washington et d'autres navires devant participer aux opérations de secours étaient arrivés aux Philippines. Le navire et ses 5000 marins prendront position au large de l'île de Samar pour évaluer les dommages et fournir un soutien logistique et d'urgence.

Quant au Canada, son Équipe d'intervention en cas de catastrophe (EICC ou DART en anglais) est arrivée mercredi à Iloilo, aux Philippines. L'EICC a pour mission d'assister les autorités locales et les ONG, dont la Croix rouge canadienne, qui installera un hôpital de campagne. Le ministre de la Défense, Rob Nicholson, dit qu'elle restera sur place aussi longtemps qu'il le faudra. Ottawa enverra aussi un deuxième avion-cargo C-17 rempli de matériel de secours.