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Arrimage Québec ne fera pas marche arrière

Arrimage Québec ne fera pas marche arrière

Après le port de Québec, c'est le promoteur du projet de terminal de granules de bois, Arrimage Québec, qui a défendu une fois de plus mercredi son investissement de 20 millions de dollars à l'anse au Foulon.

L'entreprise a répété qu'elle répond à toutes les exigences du Port et que c'est la loi fédérale qui établit les règles du jeu.

« Pour ce qui est des tractations qui ont eu lieu ou qui n'ont pas eu lieu ou ont mal eu lieu, notre rôle à nous a été très limité. Avec la loi fédérale, ce n'est pas nous qui avons opté pour un processus plutôt qu'un autre. C'est très clair dans la loi fédérale. Il y a une demande à suivre et c'est celle-là qu'on a suivi », a indiqué la porte-parole d'Arrimage Québec, Johanne Lapointe.

L'entreprise qui a commencé les travaux à la fin d'octobre sur un terrain qui longe le boulevard Champlain n'envisage pas de faire marche arrière. « On a reçu l'autorisation, alors pour nous ce n'est plus une possibilité que ce projet ne se réalise pas », poursuit Johanne Lapointe.

À la ministre Agnès Maltais qui a traité l'entreprise et le Port de « cowboy » plus tôt dans la journée, la porte-parole a répliqué qu'elle attendait un retour d'appel de son bureau depuis deux mois afin de lui présenter le projet. « Aujourd'hui, on est rendu le 13 novembre, on est toujours en attente d'une rencontre avec madame Maltais », a indiqué la représentante d'Arrimage Québec.

Québec, une plaque tournante ?

Plus de 400 000 tonnes de granules de bois par année doivent transiter par le nouveau terminal qui sera en opération à la fin de l'été prochain. Les granules seront acheminés de l'Ontario par train par la compagnie Rentech.

Ils seront ensuite acheminés par bateau au Royaume-Uni pour servir d'énergie de substitution au charbon pour les centrales thermiques.

La demande pour ce produit est en forte progression sur le marché mondial, si bien que la direction d'Arrimage Québec croit que le port pourrait devenir une plaque tournante pour le transbordement de granules de bois.

Dans un premier temps, les 400 000 tonnes de granules de bois proviendront de l'usine ontarienne de Rentech. Mais l'entreprise américaine a déjà approché les cinq producteurs de granules de bois au Québec, qui y voient un débouché important.

« À courte terme, le contrat a été signé par la compagnie américaine en Angleterre. Ils ont commencé à prendre leur usine en Ontario, mais la capacité de ce qu'ils ont installé est beaucoup plus grande que ce qu'ils ont à envoyer là-bas. Ils doivent doubler ça pour remplir leur contrat en Angleterre », explique Sylvain Labbé, président-directeur général du Bureau de promotion des produits du bois au Québec.

Environ 300 000 tonnes de granules de bois sont produites chaque année dans les six usines québécoises. L'industrie croit qu'on pourrait en produire le double.

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