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Régimes de retraite : des jeunes demandent plus d'équité

Régimes de retraite : des jeunes demandent plus d'équité

Tandis que la ministre du Travail du Québec, Agnès Maltais, doit présenter sous peu son plan d'action sur les régimes de retraite, des groupes de jeunes réclament que le gouvernement fasse de l'équité intergénérationnelle une priorité.

Un collectif comprenant des syndicats et des associations étudiantes comme la Fédération étudiante collégiale du Québec et sa présidente Éliane Laberge a remis vendredi un mémoire portant sur les clauses de disparité. Le groupe a épluché près de 7000 conventions collectives et il en tire des constats inquiétants.

Selon ses estimations, plus du quart des jeunes travailleurs souffrent de clause de disparité de traitement (les clauses « orphelin ») alors que la pratique est interdite au Québec depuis le début des années 2000. Ces disparités sont d'ordre salarial, mais on les retrouve aussi dans les régimes d'assurances et les avantages sociaux, et surtout dans les régimes de retraite.

Ces clauses engendrent des situations où, à la suite d'une négociation, une entreprise qui a un régime de retraite à prestations prédéterminées va, à partir d'une certaine date, modifier le contrat de travail avec le syndicat pour que les nouveaux travailleurs basculent dans un autre type de régime de retraite, soit un régime à cotisations déterminées. Or, ce type de régime ne permet pas au travailleur de savoir à l'avance combien il touchera à la retraite. « Donc, on se retrouve dans un établissement où des travailleurs qui effectuent les mêmes tâches, qui ont le même emploi, ne bénéficient pas d'un même régime de retraite », explique Éloi Lafontaine-Beaumier, le président du groupe Force Jeunesse.

« C'est odieux dans le cas des avantages sociaux, car cela vient affaiblir la capacité des prochaines générations de préparer une retraite décente. Ces clauses constituent une injustice intergénérationnelle », disent les porte-parole des groupes jeunesse.

Ils demandent donc au gouvernement de faire le nécessaire pour que l'interdiction des clauses de disparité de traitement soit respectée. En ce moment, la loi qui les interdit depuis janvier 2000, donne peu d'effet, disent-ils, considérant que cette loi doit être modifiée.

L'adjoint parlementaire de la première ministre, le député Léo Bureau-Blouin, a participé au travail du collectif, mais il ne croit pas qu'il est nécessaire de modifier la loi. « Je pense que l'enjeu primordial, c'est que les jeunes se fassent entendre aussi dans leur syndicat, parce qu'une convention collective, ce n'est pas juste le gouvernement », dit-il.

De son côté, l'aile jeunesse du Parti québécois a déjà indiqué qu'elle appuyait les propositions suggérées par le collectif.

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