Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

À toi le ballon, Seneca Wallace

À toi le ballon, Seneca Wallace

Un seul jeu peut chambouler une saison. Quand Aaron Rodgers a été plaqué par Shea McClellin lundi soir, celle des Packers a avalé un os.

Un texte de Olivier Paradis-Lemieux

et de Félix St-Aubin

Trois affrontements retiennent notre attention cette semaine dans la NFL.

Eagles de Philadelphie (4-5) @ Packers de Green Bay (5-3)

Rodgers s'est fracturé la clavicule gauche. Il devrait rater au moins les quatre prochaines semaines, peut-être même six.

La perte est immense pour Green Bay, Rodgers (15 touchés, 4 interceptions) est non seulement leur meilleur joueur, mais un des trois meilleurs quarts de la ligue. Imaginer les Packers sans Rodgers, c'est imaginer les Saints sans Drew Brees, les Broncos sans Peyton Manning...

Sans le joueur par excellence de la saison 2011, Jordy Nelson ne sera pas un des dix meilleurs receveurs de la ligue et Eddie Lacy aura bien de la difficulté à maintenir sa production du mois d'octobre (le porteur de ballon des Packers est au 1er rang pour les verges au sol amassées en octobre cette saison; il ne devrait pas gagner le titre du mois de novembre).

Leur deuxième quart, Seneca Wallace, tentera de tenir le fort en son absence. Mandat difficile, impossible peut-être, pour le réserviste de carrière.

Et Wallace pourrait avoir de la compétition rapidement, les Packers ont décidé d'octroyer un essai à Matt Flynn, leur ancien quart réserviste qui n'a pas réussi à décrocher le rôle de partant avec les Seahawks, les Raiders et les Bills.

Avec leur défaite de lundi aux mains de leurs grands rivaux, les Bears, Green Bay est à égalité au 1er rang de la Division nord de la Nationale avec Chicago, justement, et Détroit.

Si Rodgers s'absente quatre matchs, un scénario optimiste, les Packers (5-3) devront trouver le moyen d'en remporter au moins un afin de maintenir une fiche de ,500 et espérer que le retour, salutaire, de leur quart partant les mène à une place en séries.

Entre temps, ils ne pourront malheureusement pas s'appuyer sur leur défense, ordinaire et minée par les blessures.

Seneca Wallace fera face à un autre réserviste dimanche. Mais celui des Eagles, Nick Foles, est en train de déloger son quart partant...

En remplacement de Michael Vick, Foles a tout simplement été sensationnel cette saison, 13 passes de touché et aucune interception.

Et un pourcentage bien supérieur de passes complétées (62,7 % contre 54,6 %).

Pourtant, Chip Kelly refuse de confirmer que Foles sera son quart à long terme. Mais il sera bientôt bien difficile pour l'entraîneur recrue de redonner les rênes de l'équipe à Vick.

L'ex-quart des Falcons demeure toutefois une menace avec ses jambes, et combiné avec LeSean McCoy, le meneur pour les verges au sol dans la NFL après neuf semaines, les Eagles forment une redoutable attaque au sol. Kelly adore la menace constante que représente Vick pour les défenses adverses, mais il doit se rendre à l'évidence...

Avec Foles derrière le centre plutôt qu'un Vick souvent blessé, les Eagles (4-5) pourraient bien remporter le titre de la Division est de la Nationale et se qualifier pour les éliminatoires.

Foles a gagné trois des quatre matchs au cours desquels il a lancé plus de 20 passes.

Vick a perdu trois des quatre matchs au cours desquels il a lancé plus de 20 passes.

À toi le ballon, Nick Foles.

Lions de Détroit (5-3) @ Bears de Chicago (5-3)

Jay Cutler, blessé à l'aine, effectuera un retour au jeu contre les Lions, dans un duel crucial pour la course aux séries dans la Division nord de la Nationale.

En son absence, les Bears ont toutefois gagné leur affrontement face aux Packers. La blessure à Rodgers a aidé, mais Josh McCown a bien joué en relève à Cutler.

Signe de l'impact de Marc Trestman sur Cutler, le quart des Bears était bien visible aux côtés de son entraîneur-chef et dispensait ses conseils à McCown. Par le passé, lorsque Cutler ratait un match, on le voyait plutôt bien assis sur le banc, à regarder un point fixe de l'autre côté du terrain...

Avec les Packers possiblement en dehors de cette course, le titre de la division devrait se jouer entre les Bears et les Lions, présentement nez à nez.

Le gagnant de ce match prendra non seulement la tête de la division, mais si les Lions l'emportent, ils auront balayé les deux duels et auront en poche le bris d'égalité.

Les Lions avaient battu les Bears à Détroit 40-32 et Cutler avait subi trois interceptions.

Chicago avait toutefois réussi à ralentir Calvin Johnson. Le receveur des Lions avait attrapé seulement quatre ballons pour 44 verges et un touché. Une performance acceptable pour la tertiaire des Bears quand on songe à ce que Johnson a fait subir aux Cowboys il y a deux semaines...

« Megatron » avait alors capté 14 passes pour des gains de 329 verges.

Dans le champ-arrière, les deux équipes possèdent d'excellents porteurs de ballon capables de mettre à mal l'équipe adverse tant au sol que dans le jeu aérien : Matt Forte pour les Bears (658 verges au sol, 316 dans les airs), et Reggie Bush pour les Lions (518 au sol, 335 dans les airs).

Il devrait encore une fois se marquer une tonne de points au cours de ce match. Est-ce que Cutler sera suffisamment rétabli pour permettre aux Bears de diviser les honneurs de la saison entre ces deux rivaux de toujours?

Panthers de la Caroline (5-3) @ 49ers de San Francisco (6-2)

Les attentes étaient mitigées en vue de la présente saison en Caroline après trois années consécutives sous la barre du seuil de la respectabilité, et où ils n'ont triomphé qu'à 15 reprises. C'est tout le contraire à San Francisco où l'objectif était, et est toujours, de soulever le trophée Vince-Lombardi.

Aucune surprise du côté des 49ers, les hommes de Jim Harbaugh affichent un rendement de 6-2 et seront, à moins d'un énorme revirement de situation, des éliminatoires.

Étonnamment, à mi-saison, les Panthers n'accusent qu'un match de retard sur leurs prochains adversaires. Ils comptent déjà cinq victoires en huit rencontres et se retrouvent au plus fort de la lutte pour accéder aux séries.

Leur défense est la raison pour laquelle les Panthers comptent plus de gains que de revers. Elle se classe au 2e échelon de la NFL pour les points accordés par match (13,2) et 3e en ce qui a trait aux verges (299,99). Menée par le secondeur Luke Kuechly, l'unité a causé 19 revirements, ce qui leur confère le 4e rang du circuit Goodell.

Malgré les récents succès des Panthers, leurs détracteurs affirment qu'ils n'ont toujours pas vaincu une formation décente. Ils n'ont pas tout à fait tort. Les Panthers ont défait les Giants (2-6), Vikings (2-7), Rams (3-6), Buccaneers (0-8) et Falcons (2-6). Ces cinq équipes ont un faible rendement cumulé de 9-33. Un affrontement contre les finalistes du dernier Super Bowl permettra sans doute de donner l'heure juste au sujet de la Caroline.

Pour ce qui est des 49ers, après un lent départ, ils ont remporté leurs cinq dernières confrontations. Au plus fort de la lutte pour le sommet de la Division ouest de l'Association nationale, il sera intéressant de voir comment Colin Kaepernick et ses coéquipiers en attaque se débrouilleront contre les Panthers.

Quarts mobiles, bonnes attaques au sol et défenses de fer, les représentants de la Caroline du Nord et de la Californie semblent avoir plus de similitudes qu'on pourrait le croire.

Nous constaterons, dimanche, si les Panthers sont de réels prétendants ou si leurs dernières performances ne sont qu'un mirage.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.