Le témoin expert des Rédemptoristes considère que les autorités religieuses ne peuvent être tenues responsables de gestes commis par leurs membres.
Ernest Caparro, un spécialiste du droit canon qui régit l'Église, a été appelé à la barre des témoins pour la défense, jeudi, au procès en recours collectif intenté contre des pères rédemptoristes.
Selon Ernest Caparro, les évêques ou les supérieurs ne peuvent avoir une emprise sur la vie quotidienne des prêtres.
L'homme qui a été contre-interrogé un peu plus tard a admis qu'il était membre de l'Opus Dei, une branche ultraconservatrice de l'Église, depuis 55 ans. Il a affirmé que cela n'avait pas d'importance quant à ses compétences.
Un actuaire a par ailleurs livré son témoignage en après-midi.
Il a examiné les revenus de la victime Frank Tremblay, qui a obtenu un diplôme comme arpenteur-géomètre. L'actuaire estime ses pertes salariales passées et à venir à environ 750 000 $ en raison des agressions qu'il a subies.
Frank Tremblay, qui a réorienté sa carrière en 2009, est maintenant conseiller financier.
Vendredi, la situation financière des Rédemptoristes sera au cur du débat. Les plaignants veulent connaître les états financiers de la congrégation religieuse. Ils veulent surtout savoir où sont passés les 15 millions de dollars disparus de leurs coffres depuis que le recours collectif a été autorisé.