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Schällibaum zen malgré tout

Schällibaum zen malgré tout

C'est sur un siège éjectable que Marco Schällibaum s'est assis pour dresser son bilan de saison devant les médias montréalais, mercredi. Mais le Suisse n'a montré aucun signe d'inconfort.

Un texte de Olivier Arbour-Masse

« C'est tout à fait normal. Quand on fait le bilan d'une saison qui était très bonne au début, bonne au milieu et à la fin pas très bonne... c'est comme une entreprise qui n'a pas de bons chiffres en fin d'année, on se pose des questions », a-t-il commenté.

Schällibaum s'est pourtant assuré d'une année de contrat supplémentaire en guidant sa troupe en éliminatoires, mais la direction de l'équipe s'est gardée de lui accorder un quelconque vote de confiance, mardi.

« Mais qu'est-ce que je dois faire, je dois pleurer toute la journée? », a lancé l'entraîneur avec une pointe d'humour.

« Joey Saputo et Nick De Santis sont ici depuis 20 ans. Ils doivent se poser des questions. Je n'ai pas peur de les affronter. Si je suis encore là, tant mieux. Si je ne suis plus là, c'est la vie. Je n'ai pas peur, je trouverai toujours mon chemin. »

« Je ne vais pas cacher que j'aurais préféré être dans une autre situation, mais c'est la réalité, a-t-il finalement admis au sujet de la précarité de son statut. La première personne qu'on vise, c'est l'entraîneur, mais c'est aussi comme ça en Europe. »

L'appui timide des joueurs

Impossible de soutirer aux joueurs un témoignage de confiance ferme envers celui que l'on surnomme le volcan suisse.

« Si le club décide prend la décision qu'on va avec Marco pour l'année prochaine, oui (il est l'homme de la situation). On est derrière l'entraîneur. On a eu beaucoup de discussions avec lui cette saison et je pense que c'était bon pour tout le monde », a répondu Marco Di Vaio dans le témoignage de solidarité le plus senti du jour.

Alessandro Nesta, lui, a apprécié l'approche européenne du pilote.

« Toutes les équipes de la MLS doivent améliorer leur tactique de jeu, a déclaré le nouveau retraité. En Europe, on travaille chaque jour sur la tactique. Marco (Schällibaum) a fait du bon travail en ce sens et c'est dans cette direction qu'on doit aller. »

Certitudes recherchées

Schällibaum sent qu'il a encore la confiance de la direction du club. Il a d'ailleurs affirmé avoir bénéficié d'une indépendance totale dans sa prise de décision au cours de la saison.

Il se plaît à Montréal et a clairement exprimé son désir d'être de retour en 2014. Et ce même s'il a trouvé l'horaire de la MLS assez chargé, lui qui travaille sans arrêt depuis 10 mois.

« J'ai appris beaucoup. Sur le voyagement et la MLS en soi, très physique et également très bien organisée. Dix mois à être à 100 à l'heure à tous les jours, ce n'est pas facile. Il n'y a pas de pause, comme en Europe. Ce sont des expériences utiles pour le futur. »

Mais le futur n'est pas limpide pour Schällibaum et l'Impact n'a pas le luxe de naviguer trop longtemps dans le brouillard.

« On doit commencer 2014 avec des certitudes, pas avec des doutes », a tranché Di Vaio, nommé joueur de l'année par l'Impact. Or, pour l'instant, le poste d'entraîneur ne soulève que des questionnements.

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