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De l'aile, au centre, à l'aile

De l'aile, au centre, à l'aile

L'apprentissage à la position de centre peut être long et ardu, à plus forte raison pour un joueur parvenu à la Ligue nationale à un jeune âge. C'était le cas pour Lars Eller il y a quelques années, et ce l'est maintenant pour Alex Galchenyuk.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Employé mardi au centre, Galchenyuk retournera donc à l'aile, jeudi, contre les Sénateurs à Ottawa. L'expérience au centre n'aura duré qu'un match.

« Peu importe, je veux aider l'équipe à gagner. Je jouerai où les entraîneurs pensent que je suis meilleur, au centre ou à l'aile », a commenté Galchenyuk, après l'entraînement de mercredi à Brossard.

Si le premier choix du CH en 2012 ne semble pas dérangé par le jeu du yoyo auquel il se prête, c'était différent pour un jeune Eller. L'homme de 24 ans, aujourd'hui implanté au centre, en a bavé un coup avant de pouvoir retrouver sa position naturelle. Et plus que quiconque, il sait que la patience d'un entraîneur est la clé.

« Alex va finir par trouver sa voie, assure le Danois. C'est une question de temps et d'expérience. Il n'a pas encore joué 80 matchs dans la LNH, il a 19 ans. Il veut s'améliorer, il va le faire. Je crois qu'il aime davantage jouer à l'aile que moi à l'époque. Il est bon en ce moment comme ailier et il peut encore se développer à cette position. »

De son côté, Michel Therrien a davantage présenté le match d'hier comme une expérience, une façon de mesurer le progrès de Galchenyuk au centre, en l'absence de Desharnais, et non pas un essai qui ne l'a pas convaincu.

« Je trouvais qu'Alex pensait un peu trop hier, était moins efficace sur les mises au jeu, a estimé l'entraîneur-chef du Tricolore. C'est un processus, on sait où il s'en va. C'est de lui donner la chance. Il aura d'autres occasions cette saison au centre. Mais on veut qu'il reste lui-même en tant que joueur.

« C'est un processus qu'il ne faut pas forcer. Ça doit être naturel. Une chose importante pour moi, c'est de ne pas dénaturer le joueur. Alex, quand il embarque sur la patinoire avec (Brendan) Gallagher, l'équipe adverse fait des changements et emploie ses meilleurs défenseurs. À 19 ans, il attire déjà l'attention, ce qui est merveilleux pour nous. »

Des problèmes remarqués

Galchenyuk a beau être doué, il ne manque pas de capacité d'autodérision.

Une journaliste le questionnait sur son travail dans le cercle des mises au jeu dans le match de mardi. Selon les statistiques officielles, il a remporté une seule de ses sept mises au jeu.

« Il semble que tu aies connu un peu de difficultés dans les mises au jeu », commence à dire la journaliste.

« Un peu? Je n'ai pas gagné une seule mise au jeu! Je crois que j'ai été 0 en 7 », a rétorqué Galchenyuk, en l'interrompant.

« C'est difficile, je n'ai pas beaucoup joué au centre dernièrement. C'est dur d'y arriver en match après seulement des mises au jeu à l'entraînement. Tu dois en prendre plus. Mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi difficile. »

On a d'ailleurs vu son ailier droit, Brendan Gallagher, prendre quelques mises au jeu à sa place, souvent du côté droit de la patinoire.

Galchenyuk peut toutefois se consoler, il n'était pas le seul à en arracher devant les arbitres, mardi. Tomas Plekanec a remporté seulement 6 de ses 22 mises au jeu.

Malgré cette soirée difficile, les Montréalais se tiennent en milieu de peloton dans la LNH à ce chapitre : 16e rang, avec 50,2 % de succès.

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