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Schällibaum sur la sellette

Schällibaum sur la sellette

Marco Schällibaum aimerait bien revenir à la barre de l'Impact en 2014. Mais Joey Saputo et Nick De Santis le laissent languir.

Un texte de Olivier Arbour-Masse

« Il est trop tôt pour dire si Marco Schällibaum est l'homme de la situation pour 2014, a déclaré le président de l'équipe durant le bilan de fin de saison auquel l'entraîneur n'était pas convié, mardi.

« C'est bien de savoir que Marco veut être de retour, il aime bien l'équipe, il aime bien la ville. Mais nous devons regarder le bien de l'équipe à long terme. Si on est sur la même longueur d'onde sur ce qui était positif et négatif dans la dernière saison, on pourra continuer ensemble. »

Saputo, De Santis et Schällibaum ont d'ailleurs fait un premier retour sur cette saison parfois heureuse parfois ardue, lundi.

« Côté humain, on a entretenu un bon rapport avec lui cette saison, a enchaîné De Santis, le directeur sportif. Mais il y a encore beaucoup d'évaluations à faire. Tout le monde se demande ce qui s'est passé en deuxième moitié de saison. »

L'Impact a atteint son objectif principal, soit d'accéder aux éliminatoires, mais il l'a fait par la petite porte, ne remportant qu'un seul de ses huit derniers matchs.

« La fin de la saison 2013 est moins qu'acceptable, a déclaré Joey Saputo. Je suis déçu de la façon dont nous sommes entrés en éliminatoires. Je ne pensais avoir à regarder trois matchs d'autres équipes à la dernière journée de la saison. »

Cette déconfiture met clairement en suspens le statut de Schällibaum, engagé par contrat pour une autre année en vertu de la qualification de l'Impact. Le président s'est permis d'évoquer le rachat du contrat de son entraîneur.

« Si on voit qu'il y a des changements à faire par rapport à notre style de jeu ou à notre préparation et qu'on conclut que l'entraîneur ne peut pas les faire, on ne le gardera pas simplement parce qu'il possède un contrat. Si on a à le payer, on le paiera »

La rumeur Nesta démentie

Sports Illustrated évoquait, la semaine dernière, le remplacement de Schällibaum par le défenseur central Alessandro Nesta, qui a déjà annoncé sa retraite des terrains.

« Alessandro n'a pas ses licences d'entraîneur, a nié Saputo. Je ne pense pas qu'il veuille passer directement de joueur à entraîneur. On n'a jamais parlé à Alessandro concernant ce poste-là. »

« Je pense qu'il peut devenir un très bon entraîneur, a relancé De Santis. Il a une bonne vision du soccer. Il est passionné. Toutefois, je sais que s'il se lance dans une carrière d'entraîneur, il va bien se préparer. »

Le président de l'équipe a tenu à démentir une autre rumeur, soit celle que le onze partant pour le match éliminatoire à Houston ait été imposé à Schällibaum.

« Je tiens à spécifier que tout au long de la saison, le choix des joueurs dans la formation, les changements durant les matchs et toutes les autres décisions techniques du genre ont été celles de Marco et de son personnel d'entraîneurs. Je suis insulté que certaines personnes aient pu penser autrement. Un président et un directeur sportif passionnés ne sont pas automatiquement synonymes d'intrusion. »

Des excuses pour Houston

La fin de saison de l'Impact, déjà peu reluisante, s'est enlaidie avec les gestes disgracieux posés par Marco Di Vaio et Andrés Romero en fin de match contre le Dynamo.

« Au nom de l'Impact, je tiens à m'excuser aux partisans pour notre conduite en fin de match à Houston. Ce n'est pas digne de notre club », a déclaré le président d'entrée de jeu.

Ce dérapage a d'ailleurs valu à Joey Saputo un appel du commissaire de la MLS, Don Garber.

De Santis a associé ces écarts de conduite à la frustration accumulée en fin de saison et a tenu à les dissocier du caractère bouillant de l'entraîneur, surnommé le volcan suisse, qui a écopé de cinq matchs de suspension cette saison.

« On a vu un changement de comportement de Marco (Schällibaum) en cours de saison. Maintenant, on peut aussi se dire qu'on faisait mieux sur le terrain en début de saison (alors que Schällibaum était plus impulsif). Aurait-il dû garder ce comportement? C'est des choses difficiles à comprendre. »

7/10

Saputo et De Santis ont tenu à rappeler que 2013, qui a notamment vu l'Impact remporter le championnat canadien, n'était pas seulement sombre.

« Aucune équipe canadienne n'était parvenue à enregistrer autant de points au classement en MLS. Nos 50 buts nous placent au 2e rang dans l'Est », a souligné le président. Il s'est également réjoui de la capacité à remporter des matchs importants sur la route surtout en début de saison, de la performance individuelle de Marco Di Vaio, 3e au classement des buteurs, et de l'introduction progressive de joueurs issus de l'Académie.

« Je nous accorde un 7 sur 10. On parle du négatif, mais demande à Toronto, qui essaie de faire les séries depuis 8 ans (le TFC en était à sa 7e saison en MLS), comment ils se sentent. D'être capable de nous qualifier à notre deuxième saison, faut être fier », a insisté De Santis.

Ceci dit, de nombreuses questions demeurent sans réponse pour le directeur sportif.

« Le stade Saputo était une forteresse en début de saison et on y a éprouvé des difficultés dans les dernières semaines, pourquoi? Est-ce à cause de notre inexpérience que nous n'avons pas su nous accrocher au 1er rang de l'Est? Aurions-nous dû utiliser nos jeunes plus souvent pour éviter la fatigue de fin de saison? Avons-nous géré convenablement notre aventure en Ligue des champions? »

Les prochains jours apporteront des réponses. Ces réponses éclaireront Marco Schällibaum sur son avenir.

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