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Reprise lente et inflation faible en vue en zone euro

Reprise lente et inflation faible en vue en zone euro

La reprise économique dans la zone euro sera l'an prochain un peu plus lente qu'estimée au printemps en raison de la faiblesse de la demande privée comme de l'investissement, et l'inflation restera nettement inférieure à l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) au cours des deux prochaines années, estime la Commission européenne.

Les nouvelles prévisions économiques d'automne de l'exécutif communautaire fournissent de nouveaux arguments aux partisans d'une baisse des taux d'intérêt de la BCE, à 48 heures de sa réunion mensuelle.

Le scénario d'un assouplissement de la politique monétaire dans la zone euro s'est considérablement renforcé depuis l'annonce jeudi dernier d'une hausse des prix de 0,7 % seulement sur un an en octobre, son plus bas niveau depuis près de quatre ans, qui a fait ressurgir les craintes d'une spirale déflationniste.

Les professionnels des marchés monétaires interrogés par Reuters ces derniers jours s'attendent toutefois à des taux inchangés jeudi.

La Commission a revu en légère baisse sa prévision de croissance 2014 pour les 18 pays qui utiliseront la monnaie unique (la Lettonie l'adoptera le 1er janvier), à 1,1 % contre 1,2 % attendu il y a six mois, après une contraction de 0,4 % cette année. Pour 2015, elle anticipe une accélération, à 1,7 %.

Depuis les prévisions de printemps présentées début mai, la zone euro a annoncé avoir renoué avec la croissance au deuxième trimestre, et le rythme de la reprise devrait s'accélérer au fil des trimestres. Mais les services de la Commission européenne ont dû revoir en baisse leurs hypothèses en matière de demande privée et d'investissement, alors que leurs prévisions de demande publique demeurent inchangées.

Inflation faible et euro fort

« Il y a de plus en plus de signes montrant que l'économie européenne a atteint un tournant », a déclaré le commissaire aux Affaires économiques et européennes, Olli Rehn, cité dans un communiqué. « La consolidation budgétaire et les réformes structurelles engagées en Europe ont posé les bases d'une reprise. »

Cette reprise ne se traduira cependant pas une remontée de l'inflation : la Commission européenne s'attend à ce que les prix à la consommation n'augmentent que de 1,5 % cette année et en 2014, puis de 1,4 % en 2015, alors que la BCE se fixe pour objectif « des taux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme ».

Quant au chômage, il devrait stagner à 12,2 % de la population active l'année prochaine comme cette année, avant de revenir à 11,8 % en 2015.

La Commission note également que l'euro devrait continuer de monter en 2014, ce qui pourrait peser sur la reprise en pénalisant les produits européens sur les marchés étrangers.

Selon ses prévisions, la monnaie unique se sera appréciée de 5,8 % cette année face à un panier de devises des grands pays industrialisés et il gagnera de 0,9 % supplémentaire en 2014. Une telle hausse dépasserait celle de 2009, avant la crise de la dette, ainsi que la moyenne enregistrée depuis sa création en 1999.

La Commission européenne s'attend à une lente amélioration de la situation des finances publiques dans la zone euro avec un déficit global de 2,5 % du PIB l'an prochain et 2,4 % en 2015 après 3,1 % cette année.

La dette publique, elle, devrait culminer à 95,9 % du PIB en 2014 avant de revenir à 95,4 % l'année suivante.

Reuters

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