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Libre-échange Canada-UE: Bernier veut rassurer les fabricants de fromage

Libre-échange: Maxime Bernier veut rassurer les fabricants de fromage
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Les fromagers québécois vont survivre à l'arrivée sur les tablettes de fromages fins européens, pense le ministre d'État aux Petites Entreprises, Maxime Bernier.

En compagnie de son collègue du Commerce international, Ed Fast, le ministre beauceron a tenté lundi de rassurer les producteurs québécois de fromage inquiets des effets de l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne (UE), conclu en octobre.

En vertu de l'entente de principe, le Canada ouvrira ses frontières à plus de 17 700 tonnes supplémentaires de fromages produits en Europe, dont 16 000 tonnes de fromages fins. Les producteurs québécois de lait, qui fabriquent 60 pour cent des fromages fins au pays, redoutent l'impact de cette nouvelle concurrence sur leur marché.

Dans une épicerie fine de la rue Saint-Jean à Québec, le ministre Bernier a dit croire que les fromagers québécois sauront tirer leur épingle du jeu face aux producteurs de l'Union européenne. Il a expliqué que les fromages québécois continueront de fournir 92 pour cent du marché local. L'ouverture faite aux fromages d'outre-Atlantique ne représente que 4 pour cent de la consommation canadienne, a-t-il illustré.

Selon M. Bernier, le volume additionnel d'importation aura un impact fort limité sur les fabricants locaux grâce notamment à la croissance de la consommation de fromage au pays.

Le gouvernement Marois a donné son appui à l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, y voyant une façon de consolider l'accès du Québec au marché européen. Sur l'épineuse question du fromage, le gouvernement fédéral a indiqué qu'un mécanisme de compensation des pertes sera mis à la disposition des producteurs locaux.

De l'avis du ministre Bernier, bien peu de producteurs auront recours au programme, compte tenu de la croissance du marché du fromage au pays.

«Nous sommes tellement certains que la progression du marché _ 1 à 2 pour cent par année _ va faire en sorte qu'il n'y aura pas de perte sur le revenu que nous sommes prêts à faire un programme. Je serais très surpris que les producteurs aient besoin de ce programme à cause de la progression de la consommation de fromage au Canada. Ce programme sera là pour les rassurer et en cas de besoin, il sera là», a déclaré M. Bernier.

«C'est une opportunité énorme (pour les producteurs québécois) d'aller vendre leur fromage sans quota, sans tarif en Europe. Si on aime le fromage fait au Québec, je pense que les Français aussi l'aimeraient. C'est à eux de profiter de cette opportunité», a-t-il ajouté.

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