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La Charte de valeurs nuit au projet souverainiste, selon Jean Dorion

La Charte de valeurs nuit au projet souverainiste, selon Jean Dorion

Le militant nationaliste Jean Dorion s'inquiète de l'impact de la Charte des valeurs québécoises sur le projet de souveraineté.

L'ancien président de la Société Saint-Jean-Baptiste et ancien député du Bloc québécois a discuté de la question dimanche après-midi dans une librairie de Montréal, à l'invitation de l'Association des Musulmans et des Arabes pour la laïcité au Québec.

Jean Dorion s'inquiète que la Charte vienne saper tous les efforts de rapprochement avec les minorités culturelles pour les convaincre d'adhérer à l'idéal souverainiste.

« Les progrès modestes que nous avions faits à mon avis ont été largement perdus. Et ce n'est pas seulement les musulmans, y a beaucoup d'autres gens qui ont quitté le PQ à cause des inquiétudes générées par ce projet de charte », estime-t-il.

Car il y a des souverainistes aussi, parmi les Algériens par exemple, arrivés dans les années 1990. C'est le cas de Lamine Foura, un animateur de Radio-Centre Ville à Montréal, bien connu de la communauté magrébine au Québec.

« Ce projet de loi proposé par un parti souverainiste nuit un peu à la souveraineté parce que ça donne l'impression que cette souveraineté est faite pour les Québécois de souche seulement », juge-t-il.

Dans la salle, cette façon d'orienter le débat a fait réagir des Québécois de souche.

« On a peur de diminuer des possibilités de souveraineté à cause de l'interdiction des signes religieux? Une minute, là! C'est parce que... ça n'a pas rapport. Cette situation-là de confrontation l'un avec l'autre, ça me met sans connaissance », a lancé une dame qui assistant à la conférence.

D'autres personnes maintiennent qu'il faut contrer les intégrismes religieux, preuve que malgré tout ce qui a été dit sur la question, le débat continue; celui de dimanche a réussi à attirer 75 personnes dans un sous-sol de librairie, par un dimanche ensoleillé, un jour d'élections municipales.

D'après un reportage de Myriam Fimbry

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