La Cour d'appel de l'Ontario entendra lundi, à Toronto, la cause d'Hassan Diab, cet ancien professeur de l'Université d'Ottawa qui conteste son extradition vers la France. Les autorités françaises le soupçonnent d'être le présumé auteur d'un attentat terroriste survenu à Paris en 1980, qui a fait quatre morts et une quarantaine de blessés.
L'ancien ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson, a signé au printemps 2012 l'ordre d'extradition vers la France de ce Canadien d'origine libanaise.
Les avocats d'Hassan Diab contestent cette décision, car la preuve accumulée par la police française n'est pas fiable et est basée sur des informations erronées, selon eux. Un juge de la Cour supérieure de l'Ontario avait d'ailleurs statué que la preuve contre Hassan Diab était faible et que la perspective qu'il soit reconnu coupable dans un procès équitable semblait peu probable.
L'Association canadienne des libertés civiles partage ce point de vue. « Nous ne voulons pas qu'une personne soit reconnue coupable sur une preuve non fondée », souligne en anglais Sukanya Pillay, directrice générale de cette association.
La défense compte faire valoir que la preuve française, qui s'appuie sur des experts en écriture et qui relierait Hassan Diab à l'attentat, n'est pas fondée. Selon Donald Pratt, du comité en faveur d'Hassan Diab, cette preuve a été discréditée en cour.
Hassan Diab est en liberté, mais il doit porter un bracelet électronique qui permet aux autorités canadiennes de surveiller tous ses déplacements.
Depuis son arrestation le 13 novembre 2008 à Gatineau, Hassan Diab a toujours clamé son innocence.
D'après le reportage de René Hardy
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