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Bilan de campagne sur la Rive-Nord : les luttes à surveiller

Bilan de campagne sur la Rive-Nord : les luttes à surveiller

De Laval à Saint-Jérôme, en passant par Mascouche, de chaudes luttes se dessinent dans plusieurs villes de la Rive-Nord, où d'importants défis attendent les futurs élus.

À Laval, la campagne électorale aura été une opportunité unique cette année pour les aspirants à la mairie en raison du départ de l'ex-maire Gilles Vaillancourt, accusé de gangstérisme, qui a régné sur la ville pendant 23 ans.

Pas moins de neuf candidats se disputent la mairie de la troisième ville en importance au Québec.

La lutte se concentre cependant entre les quatre chefs de parti Jean-Claude Gobé (Action Laval), Robert Bordeleau, (Parti au service du citoyen), Marc Demers (Mouvement des Lavallois) et Claire Le Bel (Option Laval).

Une campagne hantée par Gilles Vaillancourt

Quant à la campagne, à défaut d'engendrer le grand débat d'idées tant souhaité par certains, elle aura plutôt été ponctuée de coups de théâtre, dont une tentative de l'ex-maire Gilles Vaillancourt de s'immiscer dans la campagne en offrant ses services à la candidate Claire Le Bel. Cette dernière a coupé court à la manuvre en rendant public l'enregistrement de son entretien avec l'ancien maire déchu.

Le lendemain, contre toute attente, le directeur de campagne de Claire Le Bel, Rény Gagnon, affirmait avoir été l'objet d'une poursuite automobile et d'une agression de la part d'individus inconnus. Une histoire qui a fait grand bruit, mais qui s'est avérée montée de toutes pièces, selon la police, et pour laquelle M. Gagnon a été accusé de méfait.

Soulignons également la désintégration du parti du candidat Guy Landry, le Nouveau Parti des Lavallois, à qui l'aide sociale réclame 40 000 $ de prestations perçues illégalement.

Des attaques personnelles

Plusieurs attaques personnelles ont aussi ponctué la campagne sur l'île Jésus, notamment contre Robert Bordeleau à qui certains adversaires ont reproché de ne pas avoir payé les 120 000 $ que son entreprise doit au fisc. Marc Demers, quant à lui, est accusé de s'être présenté illégitimement au poste de maire, car il n'aurait pas résidé à Laval assez longtemps lors de la dernière année pour avoir le droit de briguer la mairie.

Outre leurs divergences d'opinions, les quatre principaux candidats ont fait front commun pour que Québec, qui maintient la ville en tutelle jusqu'à nouvel ordre, remette au futur maire le contrôle des leviers financiers et décisionnels de la ville. Ce qui ne semble pas acquis à Québec qui compte maintenir la ville sous tutelle pour une durée indéfinie après l'élection.

Beaucoup d'électeurs indécis

Bien qu'un sondage publié la semaine dernière concédait l'avance à l'ex-policier Marc Demers sur ses adversaires, le taux d'électeurs indécis étant très élevé, il serait hasardeux de risquer toute prédiction sur l'issue du scrutin. Notre journaliste Francis Labbé, qui a suivi la campagne lavalloise, le constate également, même à quelques heures du scrutin, un grand nombre de Lavallois ne semblent pas avoir encore pris leur décision.

Règlement de compte à Mascouche

À quelques kilomètres plus au nord, à Mascouche, la lutte électorale à trois candidats s'est transformée en un duel entre les deux anciens députés péquistes Luc Thériault et Guillaume Tremblay.

Si Guillaume Tremblay jouissait d'une certaine faveur populaire en début de campagne, des révélations pour le moins embarrassantes lui ont mis des bâtons dans les roues.

Ses adversaires lui ont notamment rappelé à plusieurs reprises qu'il avait lui-même proposé la résolution, lorsqu'il était conseiller municipal, qui accordait à l'entrepreneur Normand Trudel de la firme Transport et excavation Mascouche, un contrat de déneigement des bornes-fontaines à 650 $ l'unité.

Guillaume Tremblay a également dû s'expliquer à la suite d'une révélation de l'entrepreneur Normand Trudel, arrêté l'an dernier par l'Unité anticorruption de la Sûreté du Québec (UPAC), qui a déclaré avoir remis à M. Tremblay, en 2007, une enveloppe de 5000 $ pour financer son investiture. Des informations niées catégoriquement par Guillaume Tremblay.

Campagne agressive à Saint-Jérôme

À Saint-Jérôme, la campagne a donné lieu à des attaques soutenues du candidat Stéphane Maer de Vision Saint-Jérôme, contre ses adversaires Martin Pigeon, conseiller municipal sortant et chef du parti Ensemble Saint-Jérôme et Yves Charrette d'Union des citoyens.

Stéphane Maer s'en est surtout pris à Yves Charrette qu'il accuse d'incarner le prolongement du régime de l'ex-maire Marc Gascon. Des accusations qui ont eu des échos jusque dans certains médias nationaux. Reste à voir maintenant si cette stratégie plus agressive de Stéphane Maer se traduira par une majorité de votes dimanche soir.

Leçon de courage à Lachute

À Lachute, l'ex-conseiller municipal Stéphane Braney, tétraplégique, a mené en fauteuil roulant une campagne remarquée contre le maire sortant Daniel Mayer, qui brigue un nouveau mandat cette année.

Diplômé universitaire, propriétaire d'une entreprise et conseiller municipal, Stéphane Braney ambitionne de devenir le premier maire du Québec tétraplégique.

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