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Caisses de retraite : Démocratie Québec accuse Régis Labeaume de mentir

Caisses de retraite : Démocratie Québec accuse Régis Labeaume de mentir

Démocratie Québec accuse le maire sortant Régis Labeaume d'avoir menti en déformant la position du parti concernant les régimes de retraite des employés municipaux et en exagérant l'ampleur du déficit.

Devant l'hôtel de ville, mercredi matin, le chef David Lemelin et le candidat Patrick Paquet ont reproché au maire sortant de vouloir faire peur aux citoyens. Ils dénoncent les propos tenus par Régis Labeaume sur les ondes d'une station de radio. Le maire sortant aurait laissé entendre que Démocratie Québec souhaitait faire assumer le déficit des caisses de retraite à 100 % par les contribuables.

« C'est complètement faux. Jamais, jamais, jamais Démocratie Québec n'a dit ça. C'est un menteur. Il ment à la population de la Ville de Québec », a dénoncé Patrick Paquet.

Le candidat ajoute que le montant du déficit avancé par le maire sortant est inexact. Régis Labeaume parle d'un manque à gagner de 1,2 milliard de dollars, alors que, selon Démocratie Québec, le déficit atteint à peine le tiers de ce montant.

M. Paquet estime que le déficit s'élevait plutôt à 519 millions de dollars en 2010, moins les 98 millions du fonds de réserve, ce qui le portait à 421 millions de dollars.

Pour Démocratie Québec, il faut renflouer la caisse de retraite de 2002 jusqu'à aujourd'hui pour régler le problème. En 2001, juste avant les fusions municipales, le gouvernement du Québec a adopté une loi qui a permis aux villes d'imposer une surtaxe afin d'éponger les déficits existants.

M. Paquet affirme que certains groupes d'employés sont prêts à contribuer à combler le déficit accumulé. Il donne en exemple les cols bleus qui seraient prêts à retrancher 2 % par année de leur salaire durant 15 ans pour combler leur part du déficit, ce qui correspond à 1000 $ par année par travailleur.

Démocratie Québec soutient également qu'Équipe Labeaume n'a pas réglé volontairement les conventions collectives des syndicats en 2011 dans le but de faire campagne sur leur dos.

Régis Labeaume réplique

Le candidat a mis au défi Régis Labeaume de participer à un face-à-face sur la question. Une invitation que le maire sortant a déclinée en après-midi, déclarant qu'il était « très occupé » d'ici dimanche. Il affirme n'avoir rien dit de mensonger.

« Monsieur Lemelin dit : "il faut respecter les contrats". Si tu respectes les contrats, tu paies 100 % des déficits », maintient Régis Labeaume, qui veut que le déficit soit plutôt partagé à parts égales entre la Ville et les employés.

Régis Labeaume croit par ailleurs que sa bataille contre les régimes de retraite commence à avoir un effet d'entraînement ailleurs au Québec. « Je vous disais au début : "On va partir une révolution". Je pense qu'elle est en train de partir, la révolution de l'écoeurement des contribuables. Vous avez le choix entre un parti qui dit on ne paiera pas 100 % des déficits et un autre qui dit on respecte les contrats, donc on paye. Faites des choix clairs et je vous garantie que si on a un mandat clair dimanche, c'est parti partout au Québec », a déclaré le maire sortant.

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