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Vers un vaccin contre le cancer de la prostate

Vers un vaccin contre le cancer de la prostate

Une équipe de chercheurs du CHU de Québec travaille sur une approche prometteuse pour le traitement du cancer de la prostate.

L'équipe du docteur Yves Fradet veut mettre au point un vaccin thérapeutique qui pourrait non seulement éliminer les effets secondaires des traitements actuels, mais également détruire toutes les cellules cancéreuses, même celles qui se sont propagées à l'extérieur de la prostate.

Cette année, 3500 Québécois recevront un diagnostic du cancer de la prostate, le plus fréquent chez l'homme. Malgré d'énormes progrès réalisés dans le traitement de la maladie, beaucoup de patients conservent des séquelles de la radiothérapie ou de la chirurgie.

« La prostate est dans un endroit stratégique, donc on peut avoir des inconvénients des traitements de chirurgie sur la continence urinaire, la retenue de l'urine, et sur l'érection. C'est toujours une grande crainte des hommes de perdre leur masculinité. Avec la radiothérapie, on peut avoir les mêmes inconvénients », explique Yves Fradet, directeur du Service d'urologie au CHU de Québec.

Les vaccins contre le cancer sont bien différents des vaccins préventifs qu'on utilise pour prévenir les infections. Ils sont administrés de façon curative après l'arrivée de la maladie.

Le docteur Frédéric Pouliot, qui travaille dans l'équipe du docteur Fradet, a réussi à synthétiser en laboratoire un virus modifié qui s'attaque exclusivement aux cellules cancéreuses de la prostate.

« Ce qu'on propose dans notre projet de recherche, c'est d'injecter ce virus-là dans la prostate qui va diffuser et infecter les cellules cancéreuses prostatiques et va cibler uniquement celles-là, pas les cellules normales », explique l'urologue-oncologue Frédéric Pouliot.

Un tel traitement permettrait non seulement d'éliminer le cancer avec moins d'effets secondaires que la chirurgie ou la radiothérapie, mais également de détruire les cellules cancéreuses qui se sont propagées à l'extérieur de la prostate.

« Souvent, quand on traite, le cancer a commencé à se propager. Que ce soit la radiothérapie ou la chirurgie, on élimine le cancer dans la prostate, mais s'il y a des cellules ailleurs, on ne les élimine pas », indique Dr Fradet.

Grâce à une subvention de 200 000 $ du fonds de Movember et de Cancer de la Prostate Canada, l'équipe de chercheurs pourra commencer les essais cliniques sur des animaux. Les résultats devraient être connus dans environ deux ans.

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