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Code d'éthique: le PLQ pourrait «perdre des amis», croit le président du parti

Code d'éthique: le PLQ pourrait «perdre des amis»
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MONTRÉAL - Le Parti libéral du Québec (PLQ) perdra peut-être «des amis» en adoptant son code d'éthique et de déontologie, a reconnu le président de la formation politique, mais les libéraux en ont malgré tout approuvé les principes.

Le PLQ devait profiter du conseil général de samedi pour déposer le code d'éthique et de déontologie dans son intégralité. Il a finalement été décidé d'en dévoiler seulement les grands principes qui le sous-tendent.

Le député Robert Poëti, qui a participé à son élaboration, a néanmoins assuré que les informations voulant que des dissensions à l'interne avaient empêché le dépôt du document étaient inexactes.

«On aurait pu fournir un document boudiné aujourd'hui, a-t-il lâché. Ce que je reconnais, c'est qu'autant au caucus qu'à l'exécutif, on a eu des consultations, on a eu des discussions.»

«Quand tout le monde est du même avis, c'est que personne n'a réfléchi beaucoup», a-t-il poursuivi.

Les militants seront invités à se prononcer sur le code d'éthique et de déontologie à l'occasion du prochain congrès, qui se tiendra en février 2014. Le code devrait ensuite être enchâssé à la constitution de la formation politique.

L'adoption d'un code d'éthique et de déontologie contribuera-t-il à redorer le blason du PLQ, un parti qui a été éclaboussé à de nombreuses reprises devant la Commission Charbonneau ? Robert Poëti a bondi lorsque la question lui a été posée.

«Je m'excuse, mais 'laver la réputation du PLQ', j'ai un problème avec ça.»

«Si ça va laver la réputation de certaines personnes qui auraient commis des actes criminels, la réponse, c'est non. Ce que les gens ont fait aujourd'hui, c'est qu'ils ont approuvé des standards éthiques élevés», a-t-il martelé.

En exhortant les adhérents libéraux à se rallier aux principes du code d'éthique et de déontologie, le président du parti, Saul Polo, a dit être conscient que le parti pourrait «perdre des amis».

«Il va falloir nous tenir droits, il va falloir marcher droitement», a-t-il lancé.

Plus tard, M. Polo a tenu à nuancer ses propos en disant qu'il avait utilisé une «figure de style» en parlant «des amis».

«Ce que je voulais dire, c'est que moi je n'en connais pas personnellement (des personnes malhonnêtes). On ne fera pas de compromis sur l'intégrité», a-t-il spécifié.

Robert Poëti a lui aussi déclaré qu'il n'avait pas d'amis du genre dans son entourage.

«Et si jamais il y avait des gens qui se présentaient comme des amis du Parti libéral, ça ne nous fera rien de perdre ces gens-là, parce que ce ne sont pas les amis du Parti libéral», a-t-il lancé.

Le code s'appliquerait aux députés, aux candidats, aux officiers du PLQ ainsi qu'aux «bénévoles ayant un poste au sein d'une organisation électorale, d'une association de circonscription ou d'une instance permanente du parti», peut-on lire dans la résolution-cadre.

Au chapitre de la déontologie, le code prévoit notamment "des restrictions à la sollicitation ou à l'acceptation par toute personne de cadeaux, faveurs, donc ou autres bénéfices afin d'éviter toute situation susceptible d'influencer le jugement».

La résolution-cadre parle également de la création d'un comité d'éthique permanent. Celui-ci aurait le pouvoir d'appliquer des sanctions non précisées, dont la sévérité dépendrait «du contexte de l'infraction».

Lors de son discours d'ouverture, le chef libéral Philippe Couillard a affirmé que les libéraux seraient des modèles en matière d'éthique et de déontologie et a invité les autres partis à s'inspirer de son futur code.

Mais il a réellement galvanisé l'assistance en déclarant qu'il était temps de revoir un gouvernement libéral majoritaire au pouvoir à Québec.

Il a ajouté que «jamais, jamais, jamais» il ne serait complice d'un gouvernement «cynique» comme celui de Pauline Marois, qui a selon lui érigé des murs entre les Québécois.

«On va bientôt faire de ce mauvais gouvernement un mauvais souvenir», a-t-il lancé vers la fin de son allocution.

Sauf que le «bientôt» ne sera peut-être pas pour sitôt: la première ministre Pauline Marois a annoncé samedi qu'elle ne déclencherait pas d'élections générales en 2013.

Elle a en outre invité le chef libéral à se présenter comme candidat dans l'une des deux circonscriptions où se tiendront des élections complémentaires - celle de Viau, à Montréal - afin de faire son entrée au Salon bleu.

Ce dernier, qui a reconnu «parfois s'ennuyer» de l'Assemblée nationale, n'a pas écarté la possibilité de se présenter dans l'une des deux circonsciptions montréalaises. Il a toutefois dit vouloir attendre que les élections complémentaires soient officiellement déclenchées avant de le confirmer.

«Je vais croire qu'il y aura des élections partielles lorsque le décret sera adopté et que les breffes seront émis, a exposé M. Couillard en point de presse. Je rappelle qu'elle (Pauline Marois) l'avait annoncé (le déclenchement d'une élection complémentaire dans Viau) il y a plusieurs semaines et qu'il n'y en avait pas eu par la suite.»

Pauline Marois a en effet affirmé le 18 août qu'elle était «prête à déclencher l'élection partielle dans la circonscription de Viau pour permettre au chef du Parti libéral du Québec de faire son entrée à l'Assemblée nationale le plus rapidement possible».

Au cours de l'après-midi, samedi, le PLQ a malgré tout fait un premier pas au chapitre de la préparation électorale en adoptant les grandes orientations qui guideront son élaboration.

Les militants ont notamment voté en faveur de l'indexation des frais de scolarité, adoptant ainsi la même position que le Parti québécois. Sous Jean Charest, les libéraux avaient défendu une hausse de ces frais, ce qui avait mis le feu aux poudres et entraîné la naissance du mouvement de contestation étudiant du printemps 2012.

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