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Mairie de Montréal : les candidats en désaccord sur la question linguistique

Mairie de Montréal : les candidats en désaccord sur la question linguistique

La salle de concert Oscar Peterson de l'Université Concordia était pleine à craquer de citoyens montréalais venus entendre vendredi soir les candidats à la mairie de Montréal débattre en anglais une fois de plus.

Le quotidien The Gazette et la station de radio CJAD étaient les hôtes de cette assemblée publique où les candidats ont pu répondre à des questions du public préalablement choisies.

Les candidats ont été notamment questionnés sur la gouvernance de la ville, le niveau de taxation et les moyens qu'ils envisagent pour relever l'économie de la métropole.

La foule a semblé apprécier le constat de Marcel Côté : l'obligation pour les Montréalais de se serrer la ceinture et de revoir la gestion de la ville.

Richard Bergeron a quant à lui répété que la solution pour remettre la métropole sur les rails était d'investir pour garder les familles à Montréal.

Quant à Denis Coderre, il souhaite améliorer la structure municipale afin que les départements cessent de « travailler en silo ». Il propose aussi de faire profiter du caractère typiquement européen de Montréal. « Pourquoi ne pas faire de Montréal une plaque tournante du libre-échange? Pas seulement entre l'Europe et le Canada, mais aussi favoriser les échanges entre les États-Unis et l'Europe », a-t-il déclaré.

La plus jeune candidate à la mairie, Mélanie Joly, veut surtout travailler à rendre la ville plus efficace. « Il faut réduire la bureaucratie et s'assurer que le processus est clair lorsqu'il est le temps d'obtenir un permis ou une autorisation », a-t-elle martelé.

La question de la langue

La lutte pour protéger l'anglais a été évoquée pendant l'assemblée publique. Denis Coderre s'est contenté de dire qu'il fallait s'assurer que tous les Montréalais soient traités comme des « citoyens de première classe ».

Mélanie Joly n'a pas voulu tenir de promesses. Elle s'est dite fière du caractère bilingue de la ville, mais elle croit que les dossiers de la lutte à la corruption et les problèmes d'embouteillage sont plus urgents.

Marcel Côté s'est attiré la sympathie du public en martelant que l'incessante bataille de la langue nuisait à Montréal. « Il faut arriver à gérer notre dualité linguistique », a déclaré l'homme d'affaires.

La foule a vivement réagi lorsque Richard Bergeron a affirmé qu'il ne voyait pas de problème linguistique. « Si vous êtes anglophone, vous pouvez vous faire servir dans n'importe quel arrondissement en anglais », a-t-il souligné.

Plusieurs citoyens ont exprimé leur désaccord de leur siège. « Vous ne connaissez pas notre réalité! », a lancé une spectatrice.

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