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La Syrie libère 61 femmes dans un accord d'échange de prisonniers

La Syrie libère 61 femmes dans un accord d'échange de prisonniers

Les autorités syriennes ont libéré un total de 61 détenues, a indiqué jeudi un groupe militant, dans le cadre d'un ambitieux accord d'échange de prisonniers à trois.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée à Londres, a indiqué jeudi que les femmes ont été libérées au cours des deux derniers jours par le régime de Bachar Al-Assad. Une douzaine d'entre elles ont été relâchées à l'aube et les autres en soirée.

La majorité des prisonnières ont été libérées de la prison centrale de Damas et de cellules sur des bases militaires.

Une des femmes libérées est la blogueuse Tal Al-Mallohi, qui n'avait que 19 ans quand elle a été arrêtée en 2009 et condamnée à cinq ans de prison. Son blogue se concentrait sur le sort des Palestiniens. Son avocat syrien Anouar Al-Bunni a dit ne pas savoir si elle avait été libérée dans le cadre de l'échange de prisonniers ou si les responsables avaient simplement décidé de la relâcher.

Les responsables syriens n'ont pas immédiatement commenté l'affaire. On ne sait pas non plus qui sont ces femmes ou à quel endroit elles se trouvent.

L'OSDH a expliqué que leur libération fait partie d'un complexe échange de prisonniers négocié la semaine dernière par le Qatar et l'Autorité palestinienne. Les rebelles syriens ont relâché neuf musulmans chiites libanais, au moment où des combattants libanais libéraient deux pilotes turcs.

Des représentants libanais ont révélé que cette entente prévoyait aussi la libération, par les autorités syriennes, de détenues en réponse aux demandes des insurgés.

L'implication du Liban, de la Syrie, de la Turquie, du Qatar et de l'Autorité palestinienne dans cet accord témoigne des répercussions de la crise syrienne, qui en est maintenant à sa troisième année, à travers la région.

Plus de 100 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit et 2 millions d'autres ont été chassées de chez elles.

Dans la capitale syrienne, Damas, l'alimentation électrique revenait lentement jeudi après qu'une panne d'envergure eut frappé la ville et plusieurs secteurs du pays la veille. Les médias syriens rapportent que le gouvernement prévoit que la situation devrait avoir été rétablie d'ici 48 heures.

Le gouvernement a blâmé une attaque rebelle contre un gazoduc qui alimenterait des centrales énergétiques dans le sud de la Syrie. Le ministre du Pétrole, Suleiman Abbas, a indiqué que des équipes s'affairaient à réalimenter la centrale de Tishrin, au sud-est de Damas. D'autres équipes tentaient de réparer le gazoduc endommagé.

Ce n'est pas la première fois que Damas et le sud de la Syrie sont touchés par des pannes d'électricité depuis le début de la guerre civile.

Les combats se sont aussi poursuivis jeudi. L'explosion d'une voiture piégée dans la ville centrale de Homs a notamment fait un mort et au moins 40 blessés.

Associated Press

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