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Les libéraux incommodés qu'un de leur sénateur utilise des ressources parlementaires à des fins personnelles

Les libéraux incommodés qu'un de leur sénateur utilise des ressources parlementaires à des fins personnelles

Les révélations d'une ex-adjointe d'un sénateur libéral a suscité des réactions, mercredi, au Parlement. Un reportage de Radio-Canada a révélé, mardi, que l'ex-adjointe du sénateur libéral Colin Kenny avait effectué pour lui des tâches personnelles durant ses heures de bureau.

Les libéraux, qui font leurs choux gras des déboires des sénateurs conservateurs depuis des mois, sont visiblement embarrassés qu'un des leurs soit sur la sellette.

« C'est à M. Kenny d'expliquer son côté. Ce n'est pas moi qui va faire un commentaire », a déclaré le député libéral Marc Garneau.

Leur chef Justin Trudeau a renvoyé la balle au leader libéral au Sénat. « J'ai demandé au sénateur James Cowan, qui est notre chef au Sénat, de faire un suivi avec le sénateur Kenny », a-t-il précisé.

Le sénateur Cowan a en effet parlé à son collègue. Colin Kenny lui assuré qu'il n'y avait pas eu d'irrégularités.

M. Kenny n'avait en effet pas nié que son ex-adjointe fixait des rendez-vous personnels pour lui. Mais il soutenait qu'elle était la mieux placée, étant responsable de son horaire.

« Cela ne prenait certainement pas la moitié de son temps », avançait-il, contrairement à ce que son ancienne adjointe, Pascale Brisson, avait déclaré.

James Cowan croit la version de son collègue plutôt que celle de la jeune femme. « J'ai eu sa parole », note-t-il.

Le sénateur Cowan ajoute même que ses propres employés font parfois pour lui de petites tâches personnelles qualifiées « d'imprévues ».

Réactions du NPD

De son côté, le chef néo-démocrate Thomas Mulcair rappelle les déboires du sénateur libéral Raymond Lavigne, qui a écopé de six mois de prison pour fraude et abus de confiance.

Pour Alexandre Boulerice, porte-parole adjoint du NPD en matière d'éthique, d'accès à l'information et de protection de la vie privée, leSénat doit se munir d'un système de surveillance indépendant.

« Un des nombreux problèmes avec le Sénat, c'est qu'il n'y a pas d'instance indépendante qui surveille ou qui juge le travail des sénateurs, ce qui donne facilement des excès et des abus », estime-t-il.

Par ailleurs, l'administration du Sénat pourrait décider de faire enquête et même de transférer la plainte de l'ex-adjointe au bureau du vérificateur général.

D'après le reportage de Brigitte Bureau.

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