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Les appels 911 le soir du drame de Lac-Mégantic

Les appels 911 le soir du drame de Lac-Mégantic
LAC-MEGANTIC, CANADA - JULY 14: Marcel Larrivee (L) comforts Patricia Landry after the pair first witnessed the aftermath of the destruction on July 14, 2013 in Lac-Megantic, Quebec, Canada. A train derailed and exploded into a massive fire that flattened dozens of buildings in the town's historic district, leaving 60 people dead or missing in the early morning hours of July 6. (Photo by Ian Willms/Getty Images)
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LAC-MEGANTIC, CANADA - JULY 14: Marcel Larrivee (L) comforts Patricia Landry after the pair first witnessed the aftermath of the destruction on July 14, 2013 in Lac-Megantic, Quebec, Canada. A train derailed and exploded into a massive fire that flattened dozens of buildings in the town's historic district, leaving 60 people dead or missing in the early morning hours of July 6. (Photo by Ian Willms/Getty Images)

Plus de trois mois après la tragédie de Lac-Mégantic, Radio-Canada a obtenu copie d'une partie des enregistrements sonores des appels 911 faits par des citoyens le soir de la tragédie ferroviaire, quelques instants après l'explosion.

Une minute après le déraillement du train de la MMA, dans la nuit du 5 au 6 juillet, la répartitrice du service d'urgence a joint au téléphone Denis Lauzon, directeur du Service incendie de Lac-Mégantic.

Mais dans l'heure qui a suivi, des dizaines de personnes ont aussi communiqué avec les services d'urgence pour s'informer, rendre compte de la situation et demander si elles devaient évacuer la ville.

Dans cet enregistrement, on peut entendre un montage des appels, de minute en minute, entre 1 h 16 et 2 h 38.

Radio-Canada s'est rendue à la centrale d'appels d'urgence de Saint-Georges-de-Beauce, celle où ont été reçus les appels de citoyens pris de panique le soir de la tragédie. Les enregistrements de ces appels ont été présentés aux répartiteurs qui étaient en poste cette nuit-là.

« Qu'est-ce qui était différent? C'est sûr, c'est le volume d'appels. Puis les gens quand ils appellent normalement pour un feu de véhicule ils vont dire : "c'est un véhicule en feu". Mais ce coup-là, c'était : "la ville est en feu" », se rappelle Jacinthe Poulin, répartitrice.

« C'est sûr que de voir cette ampleur-là, ça nous a surpris, c'est vraiment quelque chose qu'on ne souhaite pas revoir », indique Sonia Paré, chef d'équipe à la centrale d'appels.

« On a eu un boom d'appels d'une durée de 20 minutes. Une fois que les pompiers sont arrivés sur place, le volume d'appels est revenu quasiment à la normale parce que les gens voyaient bien que les pompiers étaient là », explique le directeur des opérations, Gustave Poulin.