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Enbridge : des Premières Nations s'opposent au projet

Enbridge : des Premières Nations s'opposent au projet

Après Montréal, les consultations publiques sur le projet d'inverser le flux d'un pipeline d'Enbridge entre l'Ontario et le Québec, pour y transporter du bitume de l'Alberta, se sont ouvertes, mercredi, à Toronto avec une manifestation silencieuse d'Autochtones.

Les Premières Nations Chippewas et Aamjiwnaang affirment que le pipeline 9B traverse leur territoire de chasse et de pêche. Selon elles, le projet ne peut pas aller de l'avant sans leur accord et celui du fédéral.

L'Office national de l'Énergie recueille informations et commentaires jusqu'à samedi. Sa décision d'approuver ou non le projet est attendue d'ici la fin de l'année.

Information manquante

Pour sa part, Enbridge reconnaît que les décideurs pourraient ne pas avoir toute l'information nécessaire avant de prendre leur décision.

Depuis plusieurs mois, Enbridge a entrepris de vérifier l'intégrité de son pipeline, qui a près de 40 ans, qui va de Sarnia à Montréal. Radio-Canada a révélé, le mois dernier, que l'entreprise devait réaliser 600 excavations de la canalisation pour s'assurer qu'elle n'a aucune faiblesse ni aucune fuite.

Ça représente plusieurs millions de dollars, d'après le porte-parole Graham White, et c'est essentiel selon lui pour tenter de rassurer ceux qui s'opposent au projet d'Enbridge de transporter du pétrole albertain vers le Québec. Il faudra plusieurs mois aux ingénieurs de l'entreprise pour analyser toutes les données, et finalement donner les résultats à l'Office national de l'Énergie.

Mais ces données de grande importance ne seront pas transmises avant la fin janvier, soit après la décision finale attendue par l'Office de l'Énergie, qui doit donner le feu vert ou rouge au projet d'ici décembre.

Adam Scott de l'organisation Défense environnementale exige quant à lui que le gouvernement ontarien effectue une étude d'impact environnemental indépendante de celle d'Enbridge.

De son côté, la première ministre Kathleen Wynne a réaffirmé que la sécurité et l'environnement sont ses principales préoccupations, mais elle ne s'engage pas à tenir une telle étude.

Le commissaire provincial à l'environnement Gord Miller s'inquiète, lui, du type de produit qui serait transporté à l'avenir dans le pipeline 9B, soit du bitume albertain, qui est très difficile à nettoyer, s'il y avait un déversement. Les environnementalistes ajoutent que le bitume en question est plus corrosif que les produits transportés actuellement.

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