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Suicide assisté : décision attendue de la Cour d'appel de C.-B.

Suicide assisté : décision attendue de la Cour d'appel de C.-B.

Un texte de Fanny Bédard

La Cour d'appel de la Colombie-Britannique doit annoncer jeudi matin si elle confirme ou non qu'interdire le suicide assisté au Canada est inconstitutionnel.

Le gouvernement fédéral avait porté l'affaire devant cette cour l'an dernier, après que la Cour suprême de la province eut invalidé la loi canadienne interdisant le suicide assisté.

La juge Lynne Smith avait toutefois suspendu son jugement pendant un an, le temps pour la Chambre des communes de rédiger une nouvelle loi prenant compte de sa décision. Elle avait également accordé une exemption à une des plaignantes, Gloria Taylor, afin de permettre à cette malade de 63 ans d'avoir recours à un suicide assisté, si elle le souhaitait.

Cependant, quelques mois plus tard, Gloria Taylor est morte à la suite de complications liées à une infection.

Une décision attendue

Sa mère, Anne Fomenoff, espère que la Cour d'appel va confirmer le jugement de l'instance inférieure. « Vous auriez dû voir la douleur et son combat, le combat quotidien. C'était intense. Le jugement doit être rendu pour les personnes qui veulent et ont besoin de faire ce choix », a-t-elle dit.

La médecin Margaret Cottle, de la Coalition de prévention à l'euthanasie (Euthanasia Prevention Colation), est d'avis contraire. « Il y a tellement de personnes vulnérables qui pourraient rapidement trouver que la capacité de demander la mort devient le devoir de mourir », a-t-elle lancé.

Le directeur général de l'Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique (BCCLA), Josh Paterson, qui a appuyé Gloria Taylor dans sa lutte, envisage déjà que l'affaire se rendra devant la Cour suprême du Canada.

Une cause qui connaît un regain d'intérêt

La question du suicide assisté connaît un regain d'intérêt au pays, alors que le Québec étudie un projet de loi visant à encadrer l'aide médicale à mourir.

De plus, la mort d'un éminent médecin ontarien a remis la question de l'avant récemment. David Low, 68 ans, atteint d'une tumeur au cerveau, avait lancé un appel émouvant pour l'euthanasie dans une vidéo tournée avant sa mort.

En outre, une femme de Winnipeg atteinte d'une rare condition dégénérative avait attiré l'attention en partant vers la Suisse pour mettre fin à ces jours dans un centre médical de ce pays. En entrevue avant son départ, elle disait espérer que son geste ferait changer la loi au Canada.

Toutefois, les ministres de la Santé de partout au pays semblent hésitants à prendre des actions concrètes dans le dossier.

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