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1 milliard $ sur 4 ans investis dans la politique industrielle du gouvernement

1 milliard $ sur 4 ans investis dans la politique industrielle
PC

La ministre Élaine Zakaïb a lancé jeudi la politique industrielle du Québec, lors d'une conférence de presse au Centre de recherche industrielle du Québec, dans la capitale québécoise.

Quelques jours après avoir dévoilé sa politique économique, Québec y ajoute jeudi sa politique de développement de l'industrie manufacturière et annonce qu'il investira 1 milliard de dollars sur 4 ans.

La ministre Élaine Zakaïb a annoncé une politique en trois axes.

Québec instaurera des crédits d'impôt pour la modernisation, l'innovation et la numérisation des entreprises. Cela se traduira notamment par un crédit d'impôt de 25 % sur les dépenses d'intégration des technologies de l'information dans les PME manufacturières.

Un nouveau programme, ÉcoPerformance, sera mis en place et géré par le ministère des Ressources naturelles dans le but d'aider les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Le deuxième axe consiste à créer des grappes pour voir émerger « de nouveaux fleurons », c'est-à-dire un programme qui prévoit pour chaque région du Québec un plan d'action de développement des entreprises. Québec identifiera ainsi 300 « petites entreprises » pour en faire des moyennes.

Le troisième axe mise sur l'innovation. Il prévoit des regroupements sectoriels pour que la recherche se fasse en fonction des entreprises, notamment dans le monde de la mode, du design industriel et de l'électrification des transports.

Un mauvais film pour le PLQ

Le député et porte-parole du Parti libéral du Québec (PLQ) Sam Hamad a eu ce commentaire sur la politique industrielle du PQ. « C'est une scène de plus dans le film de lundi [dévoilement de la politique économique], mais avec un chèque sans fonds. L'argent n'est pas là. On va pelleter ça l'année prochaine et les autres années », a-t-il dit en point de presse.

La CAQ « extrêmement déçue »

Le député de la Coalition avenir Québec (CAQ) et porte-parole en matière d'économie et de commerce extérieur, Stéphane Le Bouyonnec, se dit « extrêmement déçu ».

« C'est le déploiement de l'État providence à son meilleur, de l'interventionnisme d'État, de la social-démocratie à toutes les sauces et surtout, ce n'est pas ce que le milieu des affaires réclame depuis des années, c'est-à-dire un environnement d'affaires qui permet de redonner confiance aux investisseurs par la réglementation et la formation professionnelle. »

Accueil favorable de la CSN et du Conseil du patronat

De son côté, le Conseil du patronat accueille favorablement la politique de la ministre mais a tout de même quelques réserves sur l'intervention du gouvernement, notamment dans le programme où Québec identifiera 300 « petites entreprises » en région pour en faire des moyennes.

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante est plus critique. « Ce n'est pas mauvais, tout le monde est pour la tarte aux pommes, mais ce n'est pas optimal. Il faut se rappeler que l'on ne travaille que sur une partie des entreprises mais on ne travaille pas sur l'ensemble du climat entreprenarial au Québec », fait valoir la vice-présidente pour le Québec, Martine Hébert, en remarquant que les entreprises de la province reçoivent trois fois plus d'aide qu'en Ontario, « mais cela ne va pas nécessairement mieux au Québec », dit-elle.

La CSN a réagi positivement à la politique de la ministre Zakaïb, indiquant que plusieurs éléments de la politique recoupent des éléments adoptés par les membres de la centrale notamment la question de « l'électrification des transports, la transformation locale des ressources naturelles et la concordance des politiques d'innovation, de recherche et de développement. »

Cependant, le président de la CSN, Jacques Létourneau, s'est dit préoccupé par les mesures fiscales annoncées pour les entreprises. « Le gouvernement ne doit pas agir à la pièce, il doit s'assurer que le soutien qu'il entend offrir aux entreprises donnera lieu à la création d'emplois de qualité. »

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