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« Je me sens vraiment mieux » - Calvillo

« Je me sens vraiment mieux » - Calvillo

Anthony Calvillo a discuté de retraite avec sa famille, mais sa place est encore sur les terrains. Il veut revenir au jeu dès cette saison et a déjà une date en tête, une tête qui ne le fait plus souffrir.

Un texte de Olivier Arbour-Masse

« Je me sens vraiment mieux depuis deux semaines. Je ne ressens plus de symptômes (de ma commotion cérébrale) », a déclaré le vétéran quart à l'occasion de ses retrouvailles avec la presse montréalaise, mercredi.

Répondre aux nombreuses questions des journalistes, voilà une routine qu'il avait abandonnée depuis plus de sept semaines. Mais c'est bien le dernier de ses soucis.

C'est sa santé qui le préoccupe depuis qu'il est tombé au combat en Saskatchewan, le 17 août. À 41 ans, il ne suffit plus de guérir. Le pendule de la retraite balance aussi dangereusement au-dessus de sa tête.

« S'asseoir pendant aussi longtemps, ça permet de penser à plein de choses. Ça fait des années que je parle de retraite avec ma famille. On en a parlé encore. Mais je veux revenir cette année et je penserai à 2014 en temps et lieu. »

Le 1er novembre

Calvillo vise un retour au jeu pour le dernier match de la saison, le 1er novembre, contre les Argonauts, à Toronto. Mais, en bon vétéran qui a vu neiger, il admet que tout ne se passe pas toujours comme prévu.

« Le plus dur avec une commotion, c'est qu'il n'y a pas d'échéancier. Pour d'autres blessures, on peut tout de suite dire : ça prendra six semaines ou deux mois. Une commotion, ça varie chaque fois. »

« Si je reviens, tant mieux. Sinon, c'est le football! La vie continue. »

Calvillo avait également subi une commotion en 2011 sans toutefois rater de match. Cette fois-ci, le coup semblait moins sévère, mais il l'a déjà réduit au rôle de spectateur pour sept rencontres.

« S'il y a une chose que j'ai apprise, c'est que la capacité à encaisser les coups diminue avec le temps. »

Craint-il pour sa santé à long terme avec les cas de plus en plus nombreux d'anciens joueurs de la NFL ayant souffert d'un vieillissement prématuré du cerveau?

« Le médecin m'a remis deux ou trois brochures qui expliquent les commotions cérébrales et les effets possibles à long terme. La chose la plus importante, c'est d'éviter de revenir au jeu trop hâtivement. Je vois les choses différemment que lorsque j'étais plus jeune. Je sais qu'il ne faut rien précipiter. »

Trois semaines cruciales

Calvillo se dit prêt d'un retour, mais le 1er novembre arrive rapidement pour un joueur qui a recommencé à s'entraîner sur un tapis roulant il n'y a que deux semaines.

« Les trois prochaines semaines seront cruciales. J'absorbe toute l'information des rencontres d'équipe. J'en ai à apprendre puisque l'attaque a changé depuis mon départ. J'étudie les nouvelles lectures de jeu. Si j'ai des difficultés à mémoriser ce qu'on assimile, ce sera un signe que mon cerveau n'est pas prêt à ce que je retourne au jeu. »

Physiquement, il compte augmenter la cadence sur le tapis roulant progressivement et commencer à soulever des poids dès cette semaine. Il pourra ainsi renforcer son épaule droite, ralentie par une déchirure à la coiffe du rotateur au moment où il est tombé au combat.

Voir les jeunes se développer

Pendant son absence, Calvillo n'aura pas que tenté de guérir en discutant retraite avec sa famille. Il a aussi été témoin privilégié des défis que pose sa succession.

Josh Neiswander et Tanner Marsh ont offert des performances inégales en son absence, mais depuis trois matchs, Neiswander limite les erreurs et donne aux Alouettes la chance de gagner.

« J'ai trouvé ça extraordinaire de les voir se développer. Ils ont dû composer avec une attaque en pleine transformation et s'en sont très bien sorti les deux. »

Neiswander est bien heureux de voir Calvillo de retour dans l'entourage de l'équipe, même s'il admet n'avoir jamais rompu le contact avec son mentor.

« Même quand il était à l'écart de l'équipe, je lui parlais quotidiennement, a expliqué Neiswander. Je l'appelais et on échangeait des messages textes. Je stimulais probablement son cerveau plus qu'il ne l'aurait voulu, mais il est la meilleure ressource sur laquelle je peux espérer compter! »

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