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Miser sur la crédibilité du vélo, dit Brian Cookson

Miser sur la crédibilité du vélo, dit Brian Cookson

Brian Cookson veut favoriser un accroissement des revenus dans le cyclisme professionnel, et assurer son internationalisation en misant sur sa crédibilité.

C'est ce qu'a expliqué le nouveau président de l'Union cycliste internationale (UCI), qui effectue au Tour de Pékin sa première sortie publique, jeudi, depuis son élection le 27 septembre.

L'homme de 62 ans estime qu'il faut trouver de nouveaux moyens pour réduire les difficultés financières de certaines d'entre elles.

« Le gâteau n'est pas assez gros, a affirmé M. Cookson. Il faut donc faire grossir ce gâteau pour assurer la solidité financière de chacun », a-t-il indiqué en conférence de presse, notant qu'il n'y a « pas de réponse simple » à une situation difficile.

Deux entreprises, Euskaltel et Vacansoleil, mettront fin à leur engagement à la fin de saison et font planer le risque qu'un certain nombre de coureurs se retrouvent au chômage si de nouvelles structures ne prennent pas le relais.

Brian Cookson a rappelé que « l'UCI a déjà bien travaillé pour placer les équipes et leurs commanditaires dans des structures (formats de compétitions) plus rassurantes à long terme ».

Il a aussi évoqué deux axes pour sortir le cyclisme de l'impasse économique: l'internationalisation et « surtout, la crédibilité du vélo ».

Pour « agrandir le gâteau », aller chercher de nouveaux commanditaires, Brian Cookson veut s'appuyer sur l'internationalisation du cyclisme, et évoque « le potentiel énorme de la Chine » et l'intérêt qu'il porte à des pays émergents comme l'Inde ou le Brésil.

Le Tour de Pékin, qui clôture la saison WorldTour, en est à sa troisième édition. Mais l'épreuve souffre du manque d'intérêt des meilleurs coureurs du monde, fatigués en fin de saison, et a souffert des critiques concernant son organisation les deux premières années.

« La Chine a tout pour réussir (base démographique, ressources,...) si elle veut bien se doter des bonnes structures pour développer le cyclisme sur route », affirme-t-il.

« À Pékin, il y a une bonne équipe en place. Des courses comme celle-ci sont importantes pour l'avenir du vélo. Mais il ne suffira pas de parachuter des évènements de haut niveau sur le modèle de ce qui se fait en Europe. Il faudra que ces pays se les approprient. Il faut créer des choses dans les pays émergents et au-dessus de ça, avoir une ligue forte qui profite à tout le monde », a-t-il poursuivi.

« Comme on l'a fait en Angleterre, il faut que la Chine se fixe un objectif ambitieux et mette en place une stratégie efficace, a expliqué M. Cookson. Un Chinois vainqueur du Tour de France dans vingt ans, c'est tout à fait envisageable ».

Brian Cookson a rappelé qu'on lui « a ri au nez » quand il a prédit il y a quelques années qu'un cycliste anglais gagnerait le Tour à moyen terme.

Concernant la crédibilité du vélo, il donne l'exemple de l'Allemagne.

« Regardez l'Allemagne, c'est la plus forte économie d'Europe et il n'y a pas d'équipe pro. Les commanditaires doivent être rassurés sur les bénéfices qu'ils peuvent retirer du vélo. Il faut rétablir au plus vite notre crédibilité », a-t-il dit en évoquant un des pays touchés par les affaires de dopage ces dernières années.

« L'Allemagne a des bons coureurs, organise des belles courses, a une audience télé potentielle très grande. Mais il n'y a plus d'équipe. Ce n'est pas logique », a-t-il expliqué, se disant convaincu qu'il réussirait dans se mission de restaurer la crédibilité de son sport.

Le nouveau président est « convaincu que les équipes européennes surmonteront la crise si chacun fait preuve d'ambition ».

« Quand j'ai entamé la réforme du cyclisme en Grande-Bretagne il y a 16 ans, nous avions l'ambition d'en faire une nation forte du vélo. Nous y sommes arrivés », a rappelé M. Cookson, qui était président de la Fédération anglaise depuis 1996 avant d'accéder à la présidence de l'UCI.

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