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Gravity : du cinéma en apesanteur

Gravity : du cinéma en apesanteur

Le nouveau film de Sandra Bullock et George Clooney prend l'affiche aujourd'hui. Le très attendu Gravity avait d'abord été présenté en première mondiale à la 70e Mostra de Venise en août dernier, et à Toronto en première nord-américaine.

Texte de Tanya Lapointe

Gravity est un thriller unique en son genre avec des effets visuels qui révolutionnent la technologie dans le monde du cinéma. Sans aucun doute, ce film sera salué par l'Académie pour son déploiement technique en mars prochain.

Le cinéphile, lui, a droit à une expérience unique. Le film le propulse en apesanteur pour le perdre dans l'espace pendant une heure trente. L'expérience cinématographique en 3D s'apparente à un tour de manège ou de montagnes russes. On ressent physiquement les vertiges et les étourdissements.

Sandra Bullock et George Clooney sont les seuls personnages du film, deux astronautes dont la mission tourne à la catastrophe. Elle réussit à soutenir l'intérêt malgré un scénario un peu faible. À l'exception d'un Clooney trop calme dans les circonstances (clin d'oeil à Buzz Lightyear), l'actrice n'a pour appui qu'une sonorisation ultra soignée et des images à couper le souffle.

Le réalisateur Alfonso Cuarón, qu'on a découvert avec Y Tu Mamá También, déploie toute l'expertise qu'il a développée dans Le Prisonnier d'Azkaban, le 3e volet d'Harry Potter. Le cinéaste mexicain, également connu pour le film Children of Men, signe aussi le scénario avec son fils de 31 ans.

Cinéma extrême

Même si la construction de l'histoire s'apparente à un jeu vidéo, le film réussit tout de même à intégrer quelques touches de poésie et de philosophie. Cela dit, les rebondissements sont improbables mais si on accepte la proposition, on effectue un voyage époustouflant.

On se relève de Gravity avec l'étrange impression que le scénario pourrait un jour se réaliser avec l'avènement des voyages dans l'espace. On est surtout soulagé de se retrouver les deux pieds sur terre.