Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les églises cédées aux municipalités victimes de la Charte des valeurs

Les églises cédées aux municipalités victimes de la Charte des valeurs

Au cours des dernières années, plusieurs municipalités ont acheté l'église du village pour y aménager des locaux communautaires et y maintenir un lieu de culte. Cette époque sera toutefois révolue si la Charte des valeurs québécoises entre en vigueur, car il sera désormais interdit de pratiquer sa religion dans un édifice municipal.

La municipalité de St-Marcellin, petite localité de 370 habitants, a acquis son église paroissiale il y a deux ans, afin d'éviter sa démolition. Depuis, on y tient toutes sortes d'activités communautaires et le curé y dit la messe toutes les semaines.

Si la charte est adoptée, on ne pourra plus célébrer la messe dans l'église, puisque les municipalités seront soumises au principe de neutralité religieuse.

« Où est la liberté de conscience, la liberté de culte? », demande le curé, Adrien Édouard.

Le conseiller municipal, Jean-Pierre Lechasseur, juge la situation inacceptable. « L'histoire de ne plus faire de culte dans l'église parce qu'elle appartient à la municipalité, je ne trouve pas ça correct », affirme -t-il. « Je pense que la décision devrait nous revenir de le faire ou de ne pas le faire », ajoute le conseiller municipal.

Mentionnons qu'au Québec les municipalités ont acquis une soixantaine d'églises et ont maintenu un lieu de culte dans la moitié d'entre elles.

D'après le reportage de Paul Huot

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.