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L'Obamacare entre en vigueur malgré la paralysie de l'État fédéral

L'Obamacare entre en vigueur malgré la paralysie de l'État fédéral

L'administration Obama a lancé mardi, au premier jour de la paralysie des services administratifs fédéraux, sa grande réforme du système de santé en ouvrant des plateformes d'assurance-maladie dans 50 États pour des millions d'Américains ne bénéficiant d'aucune assurance.

Ces plateformes - sous forme de sites Internet mettant en concurrence les compagnies privées et permettant à ces exclus de souscrire en ligne une police d'assurance maladie à un prix abordable grâce à une aide de l'État fédéral - ont ouvert malgré des dysfonctionnements techniques dus notamment à un encombrement numérique.

Il s'agit d'une étape majeure pour cette réforme phare du premier mandat de Barack Obama dont l'objectif, d'une portée sans précédent depuis l'entrée en vigueur du système de soins Medicare dans les années 1960, est de généraliser l'assurance-maladie aux États-Unis.

Ceux qui n'en contracteront pas seront désormais passibles d'une amende.

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« Les consommateurs qui ont besoin d'aide peuvent contacter les centres d'appel, utiliser les forums en direct ou se rendre sur le site www.localhelphealthcare.gov pour obtenir une

assistance personnelle dans leur communauté », a précisé le ministère de la Santé et des Services sociaux dans un communiqué.

Les responsables s'attendaient à une ouverture mouvementée en raison du défi que représente la mise en place d'une infrastructure technologique aussi massive dans un laps de temps aussi court.

Le président Barack Obama, à qui ce projet tient particulièrement à coeur, devrait donner un retentissement personnel à cette initiative en recevant dans le courant de la journée dans le Bureau ovale, à la Maison-Blanche, un groupe d'Américains censés bénéficier de l'Obamacare.

Même chose pour le vice-président, Joe Biden, ainsi que pour la première dame, Michelle Obama, qui diront dans les médias tout le bien qu'ils pensent du programme officiellement baptisé Affordable Care Act (Loi sur des soins abordables).

« Plus accessible que jamais » -Kathleen Sebelius

Une large gamme de prestations telles que la couverture des soins psychologiques, des mesures de contrôle de la natalité ou de prévention, qui n'étaient jusqu'ici pas nécessaires, seront proposées.

Elles sont assorties de dispositions encadrant la réforme du marché des assurances et la protection des consommateurs, comme l'interdiction des mesures discriminatoires fondées sur le sexe ou les antécédents de santé.

« Rien de tel n'existait jusqu'ici », a souligné la ministre de la Santé, Kathleen Sebelius. « Pendant des années, la santé financière, physique et mentale de millions d'Américains a pâti

du fait de ne pas pouvoir s'offrir les soins dont ils et leurs familles avaient besoin ».

La ministre a ajouté : « Mais grâce à la loi sur les soins de santé, tout cela est en train de changer. Le lancement, aujourd'hui, du programme marque une nouvelle ère où les soins

médicaux seront plus accessibles et abordables que jamais ».

Le gouvernement américain paralysé

Le Parti républicain, qui a fait du démantèlement de la réforme son cheval de bataille, s'est opposé à l'adoption d'un budget fédéral, ce qui a contraint mardi les services publics à

cesser de fonctionner.

Le président a néanmoins assuré que le projet entrerait en vigueur quelle que soit l'issue de la bataille parlementaire sur le budget. « La loi sur les soins abordables va de l'avant. Ce

financement est d'ores et déjà en place. Vous ne pouvez pas l'empêcher », a-t-il dit lundi dans une allocution télévisée.

Jusqu'à sept millions d'Américains doivent souscrire une couverture maladie pour 2014 par le biais de ces plateformes d'assurance qui enregistreront les demandes jusqu'au 31 mars.

L'extension du programme Medicaid destiné aux plus démunis doit par ailleurs concerner huit autres millions de personnes.

Selon le camp conservateur, la réforme a renchéri le coût de l'assurance-maladie pour les entreprises et les particuliers, ce que les démocrates démentent.

« Ce que je veux, c'est faire en sorte que le gouvernement reste opérationnel tout en réparant les torts. Des millions d'Américains qui risquent de perdre leur assurance-maladie sont confrontés à l'envolée des polices d'assurance », a affirmé Ted Cruz, sénateur républicain du Texas à la pointe du combat au Capitole contre l'Obamacare.

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