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London, moins tendance en 2013

London, moins tendance en 2013

Cible de prédilection d'Anthony Calvillo et révélation offensive en 2012, Brandon London n'est plus l'ombre de lui-même cette saison. Un ralentissement purement statistique, à en croire le principal intéressé et ses entraîneurs.

Un texte d'Olivier Arbour-Masse

« Je n'ai pas d'explication à fournir. Le rendement général de l'équipe est en baisse. J'imagine que c'est normal que le mien le soit également, avance le numéro 14. Mais pour être honnête, je ne pense pas à ça, je me concentre sur la victoire. »

London admet toutefois que la situation est frustrante. « Je suis un compétiteur et tout compétiteur digne serait frustré à ma place. »

En 12 matchs, le receveur de 28 ans a été limité à 222 verges de gain sur 17 réceptions. Il a ajouté trois touchés. L'an dernier, il avait conclu la saison avec 848 verges et aurait sans doute franchi la marque des 1000 verges s'il n'avait pas été blessé.

La théorie de Popp

Si London a peu réfléchi à la question, ses entraîneurs se portent volontaires pour justifier sa baisse de régime.

« Le ballon ne va pas dans sa direction, tout simplement. Mais ça, c'est hors de son contrôle. Ce qu'il contrôle, il le fait bien. Il travaille fort et garde une bonne attitude », témoigne l'entraîneur des receveurs Eric Campbell.

Jim Popp a pris le temps de se pencher sur la situation du receveur à qui il a consenti un contrat de trois ans l'hiver dernier.

« Il faut se souvenir du contexte de la saison dernière. Nos receveurs ont souvent été blessés. À un certain moment, SJ (Green) et Jamel (Richardson) étaient en même temps sur la touche, rappelle avec justesse l'entraîneur et directeur général. London est donc devenu notre homme de confiance, ce qui lui a permis de bonifier ses statistiques. »

« Notre attaque avait aussi beaucoup changé la saison dernière. Pour la première fois en cinq ans sous Marc Trestman, on tentait fréquemment des longues passes. Et Brandon était souvent le receveur ciblé. »

Le changement de système offensif avec le départ de Trestman et l'instabilité au poste de quart depuis la blessure à Anthony Calvillo sont autant de raisons que Popp s'est gardé d'invoquer.

« Il faut aussi souligner que nous avons un excellent contingent de receveurs auquel s'est récemment ajouté Duron Carter. Et il n'y a qu'un ballon! », d'ajouter Popp.

Derniers matchs pénibles

D'ailleurs, l'entrée en jeu de Carter coïncide avec un nouveau ralentissement de London. Utilisé depuis cinq matchs, Carter a amassé 377 verges de gain. Pendant ce temps, London a été limité à 49 verges, étant même totalement blanchi pendant deux de ces rencontres.

London, qui compte entamer une carrière de comédien après le football, a peut-être perdu de son sens du spectacle sur le terrain, mais il lui en reste assurément quand vient le temps de rassurer les partisans.

« Je suis une bête. Mettez le ballon entre mes mains au bon moment et je réussirai le gros jeu. »

La promesse est faite.

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