Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Bournival savait qu'il pouvait rivaliser avec les vétérans

Bournival savait qu'il pouvait rivaliser avec les vétérans

Michaël Bournival a su dès le premier match intra-équipe, au camp d'entraînement du Canadien, qu'il pouvait créer la surprise et se tailler une place dans l'alignement.

« C'est à ce moment que j'ai réalisé que je pouvais suivre les vétérans », a révélé l'attaquant de 21 ans, jeudi soir, quelques minutes avant qu'on lui confirme sa place dans le grand club.

« Au camp des recrues, tu ne peux pas réellement faire de comparaisons parce que tu es un peu plus rapide que les autres, a-t-il précisé. Mais quand tu embarques sur la glace avec les vétérans, c'est là que tu vois si tu es à ta place. »

La confiance du patineur de Shawinigan-Sud a augmenté au premier match hors-concours de l'équipe, quand il a marqué deux fois dans la défaite de 5-4 face aux Sabres de Buffalo.

Il a enchaîné avec une performance d'un but et d'une passe dans la victoire de 6-0 à Québec contre les Hurricanes de la Caroline, avant d'ajouter un but le soir suivant à Montréal dans un revers de 3-1 face à ces mêmes Hurricanes.

Bournival s'est démarqué même quand il ne réussissait pas à s'inscrire au pointage. L'entraîneur Michel Therrien l'a utilisé dans toutes les situations, à l'aile comme au centre. Il a toujours été à la hauteur.

Un métronome

Pendant tout le camp, Therrien a souligné l'intensité de Bournival ainsi que ses bonnes habitudes de travail. Ceux qui l'ont côtoyé dans les rangs juniors peuvent témoigner du sérieux de l'athlète. Il est animé d'un désir presque obsessionnel de réussite.

Les partisans des Cataractes de Shawinigan l'avaient d'ailleurs surnommé le Métronome. Comme l'instrument, il battait la mesure à un rythme toujours soutenu. C'est un acharné dans tout ce qu'il fait, un maniaque de la condition physique.

Après avoir connu une première saison de 30 points en 69 matchs dans la Ligue américaine, Bournival s'est présenté au camp du CH avec une idée bien arrêtée. Ses efforts ont été récompensés.

Réservé de nature, le jeune homme a gagné de l'assurance ces dernières années. À son arrivée chez les Cataractes, à l'âge de 16 ans, on nous raconte qu'il était tellement timide qu'il figeait en présence de journalistes.

Il n'était guère bavard quand, à titre de capitaine, il a conduit les Cataractes à la conquête de la Coupe Memorial, au printemps 2012. Un an et demi plus tard, on note une nette amélioration.

White, le grand frère

Au camp, Bournival mentionne avoir reçu le soutien des vétérans à mesure qu'il se mettait en évidence.

« Plusieurs m'encourageaient, me disaient que j'allais bien, que je faisais du bon travail et de continuer comme ça », dit-il.

Curieusement, le pugnace attaquant Ryan White a été l'un de ceux qui l'ont le plus aidé. White aurait pourtant pu voir Bournival comme un rival pour l'obtention d'un poste.

« Comme nous jouions souvent ensemble, il m'encourageait beaucoup, a confié Bournival. Il n'y avait pas de lutte entre nous. L'équipe passe en premier, et ça prouve que c'est un gars d'équipe. C'est le 'fun' d'être encouragé de la sorte par un gars qui a joué dans la Ligue nationale. »

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.