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Barack Obama réclame une résolution forte sur la Syrie

Barack Obama réclame une résolution forte sur la Syrie

Le président américain Barack Obama a de nouveau réclamé une résolution musclée du Conseil de sécurité afin de contraindre la Syrie à respecter le processus de démantèlement de son arsenal d'armes chimiques. De passage à la tribune de la 68e Assemblée générale de l'ONU mardi à New York, M. Obama a également salué l'ouverture affichée par la nouvelle administration en place à Téhéran dans le dossier du nucléaire iranien.

Barack Obama a insisté sur l'importance d'inclure un recours à la force dans l'éventualité de manquements syriens au processus de démantèlement de son arsenal chimique. M. Obama réclame une telle mesure pour s'assurer de la résolution de la crise syrienne, de même que pour envoyer un message à la communauté internationale selon lequel le recours aux armes chimiques ne sera plus toléré.

Il a rappelé que le consensus pratiquement mondial sur l'interdiction des armes chimiques s'appuie sur le souvenir des « soldats souffrant dans les tranchées, des Juifs massacrés dans les chambres à gaz, des Iraniens empoisonnés par dizaines de milliers ».

Les États-Unis n'ont aucun intérêt en Syrie, a avancé M. Obama. Il a rappelé que la guerre froide était terminée et qu'il faut éviter que la Syrie devienne un refuge pour les terroristes. Barack Obama convient qu'il revient au peuple syrien de choisir son chef d'État, mais il ajoute qu'une sortie de crise syrienne implique le départ du président syrien Bachar Al-Assad. M. Obama rappelle que le président a réprimé des manifestations pacifiques dans le sang en plus d'utiliser des armes chimiques contre sa propre population. Il est ainsi impensable qu'il puisse demeurer à la tête du pays.

Ban Ki-moon réclame la fin des ventes d'armes

Plus tôt à la tribune, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait également plaidé en faveur de l'adoption rapide d'une résolution du Conseil de sécurité sur les armes chimiques. « Cela devrait être suivi immédiatement par une action humanitaire », a-t-il ajouté à la tribune de l'assemblée qui réunit plus de 130 chefs d'État et de gouvernement.

« J'en appelle au gouvernement syrien et à l'opposition - et j'en appelle à vous tous dans cette salle qui ont de l'influence sur eux - pour que la conférence [internationale de paix] Genève II puisse avoir lieu », a-t-il poursuivi.

Le discours de Ban Ki-moon se voulait un rappel du litige international qui oppose toujours la Russie et les gouvernements occidentaux. Malgré l'entente du 14 septembre qui contraint la Syrie à éliminer ses armes chimiques, Russes et Occidentaux, notamment les Américains, s'opposent sur les moyens de s'assurer du respect syrien du processus de démantèlement de son arsenal chimique.

La Russie s'oppose à ce que la mention d'un recours à la force soit incluse dans la rédaction de la résolution. La Russie a toutefois montré un signe d'ouverture en admettant que la « mention » de possibles mesures coercitives puisse apparaître dans la résolution.

« La réponse à l'usage odieux d'armes chimiques a créé un élan diplomatique, premier signe d'unité depuis beaucoup trop longtemps », a déclaré Ban Ki-moon, appelant « tous les pays » à cesser d'alimenter « l'effusion de sang » en Syrie et à mettre un terme à leurs ventes d'armes tant au gouvernement qu'aux rebelles.

L'espoir iranien

Le président Obama a également parlé de l'espoir suscité par le changement de garde à Téhéran. Il a ajouté que les États-Unis privilégient la voie diplomatique dans le dossier du nucléaire iranien. « Les obstacles seront peut-être trop grands, mais je suis fermement convaincu que la voie diplomatique mérite d'être essayée », a-t-il dit, après avoir rappelé les sources de méfiances entre les deux pays dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980.

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