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Amnestie internationale critique la charte des valeurs

Amnestie internationale critique la charte des valeurs

Amnestie internationale a dénoncé à son tour, samedi, la charte des valeurs proposée par le gouvernement de Pauline Marois, estimant qu'elle brime les libertés d'expression et de religion et n'encourage en rien l'égalité des sexes.

« Amnistie internationale salue l'intention du gouvernement de vouloir renforcer son obligation de respecter le droit à la non-discrimination envers les femmes, et le droit à l'égalité de tous. Cependant Amnistie internationale questionne le moyen par lequel il cherche à renforcer ces droits », affirme d'entrée de jeu l'ONG dans un communiqué.

Selon le groupe, la charte serait contraire au droit canadien et international, qui garantit le droit à la liberté d'expression, de religion et à la liberté de manifester sa religion.

Amnistie juge en outre que le projet du gouvernement ne promeut pas l'égalité entre les sexes. La charte n'est pas la meilleure façon de garantir les droits des femmes, estime-t-elle, et ne ferait que forcer certaines d'entre elles à quitter leur emploi.

« Les femmes ne doivent être forcées à porter un foulard ou un voile ni par l'État ni par des individus et il n'apparaît pas plus acceptable qu'une législation leur interdise de le porter », déclare Béatrice Vaugrante, directrice générale d'Amnistie internationale Canada francophone.

Cette dernière s'interroge sur la nécessité de « substituer à une supposée contrainte de porter un signe religieux la contrainte de l'État de ne pas en porter », craignant la stigmatisation et l'isolement de certaines femmes.

Dévoilé le 11 septembre dernier, le projet de charte des valeurs du Parti québécois propose notamment d'interdire le port des signes religieux ostentatoires pour le personnel de l'État.

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