Tout indique que la bataille électorale sera plus serrée à Québec cette année qu'en 2009. Équipe Labeaume fait face à une opposition mieux organisée que lors des dernières élections municipales.
Un professeur titulaire en administration municipale à l'École nationale d'administration publique (ENAP), Serge Belley, rappelle que les citoyens de Québec avaient fait face à « une élection quasi référendaire » en 2009. « M. Labeaume avait fait de l'amphithéâtre un enjeu important de la campagne en disant : "Si je suis élu, j'irai de l'avant avec l'amphithéâtre". »
Le professeur se souvient aussi que l'opposition était désorganisée lors des dernières élections municipales. « Le Renouveau municipal de Québec n'avait pas présenté de candidat à la mairie. Il y avait eu beaucoup de défections au sein du Renouveau municipal de sorte que M. Labeaume avait pour ainsi dire l'espace public à lui. Il a occupé à peu près tout l'espace médiatique et public en 2009 », explique-t-il.
En 2013, deux équipes complètes s'affrontent en vue des élections du 3 novembre, soit Équipe Labeaume et Démocratie Québec. Ce sera donc « une campagne plus enlevante qui pourrait nous réserver des surprises », souligne M. Belley.
Rappelons que le maire Labeaume a dû remplacer un de ses candidats, François Paulhus, par Rémy Normand. François Paulhus s'est retiré de la campagne après que son nom ait été cité par un témoin à la commission Charbonneau. Alors qu'il était à l'emploi de la firme de génie-conseil Génivar, François Paulhus aurait participé à un système de collusion pour l'obtention de contrats à la Ville de Gatineau.
Le parti d'opposition Démocratie Québec, qui a installé ses affiches électorales jeudi soir, a annoncé dans un point de presse jeudi que la dette sera au cur de sa campagne électorale. Son chef David Lemelin a même donné le surnom de « Monsieur Dette » au maire Régis Labeaume.