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C'est parti! Les candidats lancent officiellement leur campagne

C'est parti! Les candidats lancent officiellement leur campagne

L'un veut sortir le Vieux-Port du giron fédéral, l'autre veut changer la façon de gouverner Montréal. Un troisième promet une intégrité sans faille s'il est élu à la tête de la métropole, une dernière se dit confiante malgré les puissantes machines électorales de ses adversaires.

En ce premier jour officiel de campagne à la mairie de Montréal, Denis Coderre, Marcel Côté, Richard Bergeron et Mélanie Joly avaient chacun un message à livrer aux électeurs montréalais.

Des centaines de partisans et candidats du parti de Denis Coderre étaient présents pour l'accueillir, lors d'un événement tenu en soirée à la TOHU, dans l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.

M. Coderre a affirmé qu'il aurait une liste de 103 candidats pour autant de circonscriptions, avant d'y aller de promesses sur certains enjeux précis.

L'ancien député fédéral de Bourassa estime notamment que le Vieux-Port doit redevenir de juridiction montréalaise et ne plus être soumis à des décisions d'Ottawa. L'objectif : redonner une vie aux berges du Saint-Laurent, avec un port de croisières et une promenade jusqu'au parc Jean-Drapeau.

M. Coderre propose aussi de faire une rotation chez les hauts fonctionnaires, en ne le laissant pas en place plus de deux ans. Il souhaite ainsi empêcher qu'un système de corruption et de collusion ne s'installe.

Il a aussi promis de revoir l'enjeu du stationnement à Montréal. Quant à celui de la circulation, il a précisé qu'il n'était « pas chaud à l'idée de mettre des postes de péage partout à Montréal ».

« Montréal est reconnue pour sa diversité et c'est pour ça que j'ai dit non à la charte des valeurs », a par ailleurs déclaré Denis Coderre, abordant le débat de l'heure au Québec. « Il ne faut pas mettre de l'huile sur le feu », a-t-il ajouté.

M. Coderre a aussi présenté son candidat à la mairie du Plateau-Mont-Royal, un arrondissement où la lutte s'annonce chaude, Gilbert Thibodeau, qui affrontera le maire sortant Luc Ferrandez, de Projet Montréal, et la candidate de la Coalition Montréal, Danièle Lorain.

Fait à noter, Gilbert Thibodeau était candidat du Parti libéral du Canada lors des dernières élections fédérales, en mai 2011. Il s'était incliné devant la néo-démocrate Marjolaine Boutin-Sweet.

À la mairie d'Outremont, le candidat de l'Équipe Denis Coderre sera l'entrepreneur Renaud Tilquin.

Pas de candidats dans toutes les circonscriptions pour Marcel Côté

Auparavant, la Coalition Montréal - Marcel Côté a annoncé qu'elle ne prévoyait pas présenter de candidats dans toutes les circonscriptions aux élections du 3 novembre prochain.

C'est ce qu'a affirmé le chef du parti Marcel Côté, qui lançait sa campagne vendredi midi au centre-ville de Montréal, où se déroulaient les activités entourant la journée En ville sans ma voiture.

Questionné sur le nombre exact de candidats que son parti compte présenter, Marcel Côté a expliqué que la Coalition Montréal présentera environ 95 candidats sur les 103 sièges à pourvoir le 3 novembre prochain.

La coalition a choisi de ne pas présenter de candidats dans certains arrondissements, dont L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève. Le chef de la Coalition Montréal a précisé que ces décisions découlaient de choix stratégiques ou d'impossibilités pour certaines personnes de se présenter.

Marcel Côté a par ailleurs plaidé en faveur de profonds changements dans la façon d'administrer et de gouverner la ville.

« Il faut qu'on tourne des pages, et tourner ces pages ça veut dire des réformes en profondeur à l'hôtel de ville [...] au préalable, des changements importants dans la façon de se gouverner », a déclaré le chef de la Coalition Montréal.

Richard Bergeron garantit à 100 % l'intégrité de son équipe

De son côté, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a profité du premier jour officiel de la campagne pour présenter ses candidats aux médias à l'hôtel de ville.

Entouré de toute son équipe, Richard Bergeron a rappelé le travail accompli par son parti à la tête des arrondissements du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont-La Petite-Patrie, où les maires Luc Ferrandez et François Croteau se sont illustrés.

Précisant que son parti se fait un point d'honneur de réaliser ce qu'il promet en campagne électorale, Richard Bergeron a donné le ton à sa campagne en garantissant à 100 % l'intégrité de sa future administration municipale.

Une garantie que seul son parti est en mesure d'offrir et d'honorer selon lui, compte tenu du nombre de membres de l'ancienne administration d'Union Montréal qui ont « trouvé refuge » dans les rangs des autres partis.

Richard Bergeron a promis l'instauration d'un réseau de tramway dans les rues de la ville pour 2017, et salué du même coup l'annonce de la prolongation des lignes bleue et jaune du métro de Montréal, en se gardant toutefois une réserve en ce qui a trait à l'échéance des travaux.

Le chef de Projet Montréal a aussi invité les Montréalais à faire l'effort de se renseigner sur les propositions des partis en lice. Cette élection est « trop importante pour l'avenir de Montréal » pour être ignorée, dit-il. Il a demandé aux Montéralais d'exercer leur droit de vote et de se rendre aux urnes le 3 novembre prochain.

Il espère un taux de participation d'au moins 50 % comparativement aux 30 % à 40 % des élections antérieures.

Mise en candidature plus discrète pour Mélanie Joly

Interpellée à sa sortie de l'hôtel de ville, où elle a déposé sa candidature tôt en matinée, la chef du parti Le Vrai changement pour Montréal, qui sera officiellement lancé samedi, a déclaré ne pas être effrayée outre mesure par les puissantes machines électorales déployées par ses adversaires dans cette campagne qui s'amorce.

Misant sur le désir des citoyens de prendre leurs distances des anciennes façons de faire à l'hôtel de ville, Mélanie Joly s'est dite certaine d'arriver à tirer son épingle du jeu en dépit des moyens dont disposent ses adversaires.

« Les citoyens sont tannés, ils veulent du changement, et c'est exactement ce qu'on va leur offrir », a déclaré Mme Joly sans donner davantage de détails sur la stratégie de son parti.

Mme Joly, qui présente actuellement une quarantaine de candidats, a promis d'autres candidatures au cours des prochains jours.

Avec des informations de François Cormier et Benoît Chapdelaine

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