Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Rive-Nord: changement de régime à Laval et Mascouche

Rive-Nord: changement de régime à Laval et Mascouche

En pleine croissance démographique, la vingtaine de villes de la Rive-Nord seront le théâtre cette année d'importantes batailles électorales, notamment à Laval et Mascouche, où les fracassants départs des maires Vaillancourt et Marcotte ont rendu la victoire possible pour plusieurs partis autrefois condamnés aux bancs de l'opposition.

À Laval, où Gilles Vaillancourt a régné sur la mairie pratiquement sans opposition pendant 23 ans, son arrestation pour gangstérisme cette année suivie de la démission de son successeur, Alexandre Duplessis, à la suite d'une affaire de moeurs ont propulsé en avant les formations d'opposition qui se sont multipliées sur l'île Jésus à la veille des élections.

Aujourd'hui, pas moins de cinq partis et une vingtaine de candidats indépendants lavallois sont inscrits au bureau du Directeur général des élections du Québec. Parmi les favoris, notons Action Laval, parti de Jean Claude Gobé, le Mouvement des Lavallois de Marc Demers, le Parti au service du citoyen de Robert Bordeleau et le Nouveau parti des Lavallois de Guy Landry.

En dépit du vent de renouveau qui souffle sur la troisième ville du Québec, le prochain maire de Laval n'aura pas les coudées franches, du moins pas immédiatement.

La ville ayant été mise sous tutelle de l'État en juin dernier, à la suite de la suspension du directeur général de la Ville, Québec prévoit garder Laval sous tutelle un certain temps après l'élection pour assurer une transition vers la nouvelle administration.

Aucune date n'a été avancée par le ministre des Affaires municipales, des Régions et Occupation du territoire, Sylvain Gaudreault en ce qui a trait à la levée de cette tutelle.

Fin d'un long chapitre à Mascouche

Au nord-est de Laval, les élections municipales auront aussi une signification particulière pour les citoyens de Mascouche, dont le maire Richard Marcotte a démissionné au terme d'une saga de deux ans qui s'est soldée par son arrestation pour fraude, corruption et abus de confiance.

À Mascouche, la succession du siège de maire sera marquée par une lutte à finir entre deux ex-députés péquistes à l'Assemblée nationale qui briguent chacun le siège de maire. D'un côté Guillaume Tremblay, chef de Vision démocratique Mascouche et de l'autre Luc Thériault et son équipe.

Les candidats indépendants Michel Gratton et Pierre Nevraumont tenteront aussi de s'imposer à l'hôtel de ville de Mascouche.

Intégrité et transparence sur la Rive-Nord

L'intégrité et l'éthique feront aussi partie des enjeux dans plusieurs villes de la Rive-Nord notamment à la suite des témoignages de responsables de firmes de génie-conseil qui ont admis devant la Commission Charbonneau avoir financé illégalement des partis politiques, des candidats et des campagnes électorales dans plusieurs villes.

Rappelons notamment le témoignage de l'ingénieur René Desbois qui a révélé en mai dernier que la firme de génie-conseil Tecsult a participé à des stratagèmes de collusion et de financement politique illégal dans les municipalités de Blainville, Saint-Jérôme, Lorraine et Sainte-Thérèse.

Le PDG de la firme de génie-conseil Génius, Michel Lalonde, avait quant à lui déclaré que sa firme avait financé illégalement l'élection des maires de Mirabel, Boisbriand, Sainte-Julienne, Charlemagne, Lorraine et de L'Assomption.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.