Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Assad estime à un an et 1 G$ la destruction de ses armes chimiques

Assad estime à un an et 1 G$ la destruction de ses armes chimiques

La destruction des armes chimiques syriennes, qui a fait l'objet d'un accord américano-russe ce week-end à Genève, coûtera un milliard de dollars et prendra un an, a estimé mercredi le président Bachar Al-Assad dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine Fox News à Damas.

« Je pense que c'est très compliqué techniquement et que cela demande beaucoup, beaucoup d'argent. Certains parlent d'un milliard de dollars pour l'arsenal syrien », a-t-il déclaré, assurant toutefois qu'il était décidé à s'en débarrasser.

Prié de dire s'il serait prêt à remettre cet arsenal aux autorités américaines, Bachar Al-Assad a répondu : « Comme je l'ai dit, cela demande beaucoup d'argent. Il faut environ un milliard de dollars. C'est très dommageable pour l'environnement. »

« Si l'administration américaine est prête à payer et à prendre la responsabilité de transférer ces substances toxiques aux États-Unis, pourquoi ne le font-ils pas? »

Bachar Al-Assad a de nouveau nié toute responsabilité dans le bombardement au gaz sarin du 21 août à la Ghouta, dans la banlieue de Damas, qui a failli donner lieu à des représailles militaires américaines et françaises. Les forces syriennes, a-t-il expliqué, gagnaient du terrain à ce moment-là et n'avaient aucune raison d'employer une telle arme.

« Écoutez votre peuple »

« Toute cette histoire ne tient pas. Ce n'est pas réaliste [...] En un mot, nous n'avons utilisé aucune arme chimique à la Ghouta », a assuré le président, s'exprimant en anglais.

Dans leur rapport publié lundi, les experts de l'ONU confirment qu'un bombardement au gaz sarin a bien eu lieu le 21 août à la périphérie de Damas, sans toutefois désigner explicitement un responsable.

Leurs conclusions ont toutefois renforcé les convictions des puissances occidentales qui tiennent Damas pour responsable de ce bombardement dont le bilan s'élève à 1400 morts, selon Washington.

Pour Bachar Al-Assad, il est trop tôt pour juger de la pertinence du rapport. « Nous devons l'étudier. Nous devons en débattre avant de dire si nous sommes d'accord ou pas. C'était seulement hier soir », a-t-il souligné.

Invité à transmettre un message à son homologue américain, le président syrien a déclaré : « Écoutez votre peuple. Suivez le bon sens de votre peuple. C'est tout ». Bachar Al-Assad évoquait probablement les sondages qui montrent que les Américains sont majoritairement hostiles à une intervention militaire en Syrie.

L'entretien était conduit par le journaliste Greg Palkot et l'ancien parlementaire démocrate Dennis Kucinich, qui travaille désormais pour Fox News. Ce dernier avait déjà été reçu à deux reprises par Bachar Al-Assad. Leur dernière rencontre remontait à juin 2011.

Selon la presse syrienne, Dennis Kucinich a jugé qu'Assad restait « très aimé » des Syriens. L'intéressé a démenti.

Reuters

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.