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La police dégage le centre-ville de Mexico : 31 arrestations

La police dégage le centre-ville de Mexico : 31 arrestations

La police antiémeute a chassé des milliers d'enseignants en grève du coeur de la ville de Mexico, vendredi, repoussant les protestataires à l'aide de gaz lacrymogènes, de grenades aveuglantes et de canons à eau, mettant rapidement un terme à des semaines d'occupation de la place Zocalo en raison d'une réforme du système d'éducation dysfonctionnel du pays.

À 72 heures du Jour de l'indépendance du pays, les enseignants se sont armés de tuyaux métalliques et de bâtons de bois avant de bloquer la place avec des panneaux et des barrières, menaçant de forcer l'annulation de la célébration traditionnelle nationale tenue dans cette immense place de l'ère coloniale.

Avant d'intervenir, le gouvernement avait promis que les festivités auraient lieu sur la place, comme prévu, et le chef de la police fédérale avait annoncé que les autorités interviendraient à 16 h, heure locale.

Les enseignants, dont plusieurs ont déjà affronté la police dans les États pauvres du sud, avaient promis de ne pas bouger de la place où ils campaient depuis le mois dernier.

Certains avaient installé des couteaux et des clous sur des planches de bois et s'étaient déclarés prêts à en découdre. D'autres ont installé des toilettes portables sur la trajectoire de véhicules de police.

Assaut éclair

Peu de temps après 16 h, la police a donné l'assaut, lançant des gaz lacrymogènes et des grenades aveuglantes, en plus d'utiliser des canons à eau installés sur des véhicules blindés.

Les protestataires ont riposté avec des débris et des morceaux de pavé provenant des rues entourant la célèbre place, connue pour ses grandes attractions touristiques.

Cependant, en une demi-heure, la police avait expulsé la quasi-totalité des manifestants. Des leaders syndicaux ont mentionné qu'ils se regrouperaient près du Monument à la Révolution, non loin de là.

De petits groupes d'enseignants, des anarchistes autoproclamés et d'autres partisans ont lancé des bouteilles et des pierres à la police sur certaines grandes avenues du centre-ville de Mexico.

Il s'agit d'une importante démonstration de force après des semaines de paralysie quasi constante du centre-ville, dans l'une des plus grandes métropoles du monde.

Réforme de l'éducation

Les protestataires ont défilé au moins 15 fois au centre-ville au cours des deux derniers mois, s'opposant à un plan visant à casser le contrôle syndical sur le système éducatif dysfonctionnel du Mexique.

Le président Enrique Pena Nieto a déçu les espoirs de blocage de la réforme lorsqu'il a signé le projet de loi mardi. Mercredi, les manifestations sont devenues violentes, les grévistes s'en prenant aux policiers antiémeutes.

Des responsables municipaux ont fait état d'au moins une dizaine de blessés chez les forces de l'ordre.

Le mouvement de protestation est organisé par certains des plus petits syndicats d'enseignants. La plus grande centrale syndicale, elle, appuie la réforme présidentielle.

Les enseignants arguent que puisqu'ils proviennent d'États pauvres et n'ont pas les moyens d'entraîner des changements pacifiques.

Leur principale force est leur capacité de fermer des écoles et de rendre la vie difficile dans le centre économique, politique et culturel du pays.

Associated Press

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