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Unifor décrie la vente des actions de GM

Unifor décrie la vente des actions de GM

Le président du nouveau syndicat Unifor, né de la fusion des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), presse les gouvernements fédéral et ontarien de garder leurs actions de General Motors (GM).

Le leader syndical Jerry Dias a envoyé, mercredi, une lettre à cet effet au ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, et à son homologue ontarien, Charles Sousa, après que les deux gouvernements eurent révélé qu'ils étaient en train de céder près du quart de leur participation dans le constructeur automobile.

Ottawa et l'Ontario avaient acquis ces actions en 2009 dans le cadre d'un plan de sauvetage avec les États-Unis pour éviter la faillite de GM.

Unifor rétorque dans un communiqué, jeudi, que l'action de la compagnie « va continuer à prendre de la valeur au cours des prochaines années, alors que l'industrie nord-américaine de l'auto reprend du poil de la bête en matière de volumes de vente et de rentabilité. »

Pertes d'emplois?

Alors que l'industrie ontarienne de l'auto a perdu des centaines d'emplois au cours des dix dernières années, Unifor s'inquiète par ailleurs du fait que le gouvernement canadien perde de son influence auprès de GM en se départissant de ses actions de la compagnie.

« C'est essentiel que nous utilisions tous les outils à notre disposition pour nous assurer que GM et les autres constructeurs [qui ont des usines] au Canada préservent et accroissent leurs activités ici », affirme Jerry Dias.

Le leader syndical souligne que la France et un État allemand détiennent respectivement des actions dans les constructeurs Renault et Volkswagen, pour s'assurer de leur « loyauté ».

« Ce n'est pas une coïncidence, soutient-il, si Volkswagen n'a pas fermé une seule usine d'assemblage en Allemagne depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale ».

Remplir les coffres de l'État?

Dans un communiqué, l'agence fédérale Canada GEN Investment Corp avait indiqué mardi avoir cédé 30 millions d'actions de GM à Bank of America Merrill Lynch et à RBC Capital Markets.

À l'issue de l'opération, le lundi 16 septembre, l'agence ne détiendra plus que 110 millions d'actions de GM, ainsi que 16,1 millions d'actions préférentielles.

Dans un communiqué séparé, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a indiqué que les actions avaient été vendues avec une légère décote par rapport au cours de clôture du titre GM, mardi, à la Bourse de New York.

L'action de GM ayant terminé la journée à 37 $US, la transaction est évaluée à environ 1,1 milliard de dollars.

Le Canada et l'Ontario, où se concentre l'essentiel de l'industrie automobile canadienne, ont acquis 11,7 % du capital de GM en y injectant 10,6 milliards de dollars canadiens en 2009. La participation canadienne est détenue aux deux tiers par le fédéral, qui avait investi 7 milliards de dollars dans l'opération. En échange de cet important investissement, les deux gouvernements avaient exigé du constructeur américain qu'il maintienne sa production canadienne pour encore plusieurs années.

De son côté, le Trésor américain a fait savoir en décembre dernier qu'il entendait se départir de ses actions GM d'ici juillet 2014.

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