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Leblanc, l'année charnière

Leblanc, l'année charnière

« J'ai appris de la saison dernière. En anglais, on dit : what doesn't kill you makes you stronger. C'est comme ça que je vois la saison. »

Un texte de Guillaume Lefrançois

On ne sait pas si Louis Leblanc citait Kelly Clarkson ou Friedrich Nietzsche, mais qu'importe : l'espoir du Canadien souhaite faire amende honorable après une saison 2012-2013 boiteuse.

Et Leblanc a appuyé ses dires par des gestes, mercredi, jour 1 du camp préparatoire du Tricolore. Il a été le premier à fouler la patinoire pour l'entraînement optionnel de l'après-midi, après les examens médicaux du matin. En mission, Leblanc?

« C'est sûr, a répondu du tac au tac Leblanc. La dernière saison n'a pas été à mon goût. C'est une grosse saison pour moi, mais je ne mets pas plus de pression, je vais m'amuser. »

Jusqu'à l'automne 2012, le parcours de Leblanc ressemblait au rêve de tout hockeyeur québécois. Repêché au premier tour par le Canadien en 2009, à Montréal, il a aussitôt entendu les partisans scander des « Louis, Louis ». Deux ans plus tard, il faisait déjà ses premiers pas au Centre Bell et a finalement joué 42 matchs, au cours desquels il tenait son bout parmi les grands.

L'an passé, le lock-out l'a forcé à amorcer la saison dans la Ligue américaine et une entorse à une cheville a freiné sa progression, si bien qu'il n'a pas porté l'uniforme bleu-blanc-rouge. Même s'il n'a raté que 14 matchs à Hamilton, sa blessure lui a nui pendant une partie de la campagne et il a été limité à 18 points en 62 rencontres.

Retour aux sources

« J'ai appris à tourner la page plus vite que l'an passé, à regarder de l'avant, à ne pas trop penser, car je pensais beaucoup trop la saison dernière. »

Telles sont les leçons que Leblanc dit avoir apprises de sa traversée du désert. Il a reconnu avoir travaillé avec des psychologues sportifs.

Mais Leblanc a également changé sa préparation sur glace. Pour y parvenir, il est retourné dans l'entourage de son équipe midget, les Lions du Lac St-Louis, pour travailler sous la direction de Karel Svoboda.

« J'ai probablement patiné quatre fois plus cet été que les autres étés, explique l'athlète de 22 ans. J'ai eu du succès par le passé en travaillant avec Karel. Je me suis entraîné avec Jiri Hudler, Jakub Voracek, qui vient de connaître sa meilleure saison. »

Hors glace, Leblanc s'est rendu à Toronto pour s'entraîner avec Andy O'Brien, qui s'occupe notamment de Sidney Crosby et Matt Duchene, deux autres clients de l'agent Pat Brisson. C'est d'ailleurs Brisson qui a recommandé O'Brien à Leblanc, un autre exemple de l'encadrement serré que fournit le plus prestigieux agent de joueurs de la LNH.

Fin de contrat

Leblanc tentera maintenant de profiter des possibles absences de George Parros et Brian Gionta en début de saison pour revenir dans le grand club.

« Ça m'encourage, mais pour être honnête, je ne regarde pas trop ça, je me concentre sur moi, explique-t-il, au sujet de la fenêtre ouverte. Les meilleurs joueurs au camp vont rester avec l'équipe. »

Quelques matchs à Montréal ne lui nuiront pas non plus dans sa prochaine négociation de contrat. L'ancien de l'Université Harvard écoulera en 2013-2014 la dernière année de son contrat de recrue. Marc Bergevin devra donc prendre une décision à son sujet dans huit mois. C'est là qu'on saura si le CH s'est trompé ou non en faisant de Leblanc son premier choix en 2009.

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