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Damas ne cède pas face aux menaces de frappes

Damas ne cède pas face aux menaces de frappes

« Le gouvernement syrien ne changera pas de position même s'il y a une troisième guerre mondiale. Aucun Syrien ne peut sacrifier l'indépendance de son pays », a déclaré dans une entrevue à l'Agence France-Presse le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Mokdad.

Il a également indiqué que son gouvernement avait pris ses dispositions pour faire face à une attaque franco-américaine.

« Nous n'allons pas donner des informations sur la manière dont la Syrie va riposter [...] La Syrie a pris toutes les mesures pour riposter à une telle agression », a-t-il déclaré.

« Personne ne peut prédire la situation dans la région après le début de cette agression », a averti M. Mokdad.

Répliquant aux propos des présidents américain et français, qui ont annoncé qu'ils voulaient punir le régime pour avoir perpétré une présumée attaque chimique, M. Mokdad a déclaré que si « une partie doit être punie pour son non-respect de la loi internationale, ce sont les États-Unis, la France et d'autres ».

Dans la foulée, il a aussi critiqué la France, l'accusant d'être inféodée à Washington.

« Si la France veut soutenir Al-Qaïda et les Frères musulmans, comme elle les a soutenus en Égypte et dans d'autres régions du monde, elle va vers un échec en Syrie », a-t-il dit.

M. Mokdad a assuré que tout comme les États-Unis tentaient de mobiliser leurs alliés, la Syrie mobilisait les siens.

« L'Iran, la Russie, l'Afrique du Sud et des pays arabes ont refusé cette agression et sont prêts à faire face à cette guerre que vont déclarer les États-Unis et leurs alliés, y compris la France, contre la Syrie », a indiqué M. Mokdad.

En ce qui concerne la présumée attaque chimique du 21 août que Washington et Paris attribuent au régime, il a affirmé que « ces substances chimiques sont parvenues aux terroristes [rebelles] à travers la Turquie, il y a aussi deux kilogrammes de sarin venus de Libye qui ont été saisis ».

Défection présumée

L'ex-ministre syrien de la Défense et ancien chef d'état-major de l'armée Ali Habib aurait fait défection et se trouverait en Turquie, selon la Coalition nationale syrienne.

La télévision nationale syrienne a immédiatement démenti l'information et assuré que M. Habib se trouvait toujours chez lui.

Ali Habib, un Alaouite comme le président syrien, a été ministre de la Défense de juin 2009 à août 2011.

Selon des sources proches de l'opposition, il aurait été en désaccord avec le pouvoir syrien concernant l'usage de la force contre les manifestants au début des manifestations anti-Assad de 2011.

Cette position lui aurait valu une mise à l'écart et une assignation à résidence.

À la suite de ces rumeurs, il avait été montré à la télévision nationale jurant fidélité au régime.

Scission de combattants caucasiens et village chrétien attaqué

Des djihadistes venus du Caucase ont annoncé qu'ils avaient fait scission du groupe djihadiste « État islamique d'Irak et du Levant » (EIIL), lié à Al-Qaïda.

« Nous quittons l'EIIL et notre bataillon devient indépendant », a déclaré en russe, dans une vidéo postée mercredi sur YouTube, un combattant en russe. Ses propos ont été traduits en arabe par un autre militant.

Le bataillon a pris le nom de « Moudjahidine du Caucase au Levant ».

Moscou estime qu'environ 200 citoyens russes de confession musulmane combattent dans les rangs des rebelles en Syrie.

Par ailleurs, des rebelles syriens ont attaqué le village de Maaloula tenu par les forces du régime où vit une communauté chrétienne très ancienne, selon une religieuse et des militants de l'opposition.

La sur a déclaré que l'assaut avait commencé à l'aube mercredi avec un attentat-suicide à un poste de contrôle de l'armée gouvernementale, à l'entrée du village.

La religieuse a indiqué que des soldats gouvernementaux étaient déployés à l'entrée du village, tandis que les rebelles ont pris le contrôle de l'hôtel Safir, qui surplombe le village.

Maaloula est situé à une cinquantaine de kilomètres de Damas, près de la frontière libanaise.

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