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Patrons et syndicats ne s'entendent pas sur les régimes volontaires d'épargne-retraite

Patrons et syndicats ne s'entendent pas sur les régimes volontaires d'épargne-retraite

Le Conseil du patronat croit qu'en raison d'un contexte de « grande demande de main-d'uvre », plusieurs employeurs pourraient voir un intérêt à contribuer aux régimes volontaires d'épargne-retraite (RVER).

C'est du moins ce qu'il a affirmé mardi à Québec lors du début des consultations publiques à ce sujet, qui se tiennent devant la Commission des finances publiques.

Ainsi, l'organisme patronal affirme appuyer « fortement » la mise en place des RVER.

Le Conseil du patronat souligne cependant qu'il espère que les employeurs ne seront pas obligés de cotiser aux RVER, « car certains n'auraient possiblement pas les moyens financiers de le faire, alors que d'autres pourraient être liés par des ententes salariales en fonction desquelles ils offriraient un plus gros revenu à leurs employés plutôt qu'une contribution à leur épargne-retraite ».

De son côté, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) est sensiblement du même avis. Alors qu'elle se dit « heureuse » qu'un projet de loi sur les RVER soit à l'étude, elle demande qu'on évite aux employeurs l'obligation d'y cotiser. La FCEI tient à rappeler que les petites entreprises québécoises « croulent sous les taxes sur la masse salariale les plus élevées au Canada ». Selon elle, « imposer une nouvelle taxe sur la masse salariale à nos PME serait catastrophique et totalement inéquitable ».

La FCEI a également peur que ces nouveaux régimes de retraite deviennent des casse-têtes pour ses membres. C'est pourquoi elle demande de « faire en sorte que le système soit convivial », entre autres pour éviter la paperasserie, et pour qu'employeurs et travailleurs soient bien outillés et informés.

Autre son de cloche chez les syndicats

Quant à la CSN, elle compte demander au gouvernement de ne pas instaurer les RVER. La centrale syndicale voudrait plutôt voir l'adoption d'un nouveau régime de retraite qui permettrait à tous les salariés d'être couverts, et auquel tous les employeurs devraient verser une cotisation minimale.

La CSN rappelle que 60 % des travailleurs ne sont pas couverts par un régime complémentaire de retraite.

« Dans dix ans, on ne pourra que constater à nouveau l'échec de notre système de retraite et, pire encore, prendre acte du nombre effarant de travailleuses et de travailleurs qui n'auront pas d'épargne alors qu'ils seront rendus à l'aube de leur retraite », a indiqué Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

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